L’ancien paradis des hippies veut mettre fin au trafic de drogue

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CopenhagueL’ancien paradis des hippies veut mettre fin au trafic de drogue

Après une nouvelle fusillade mortelle, samedi, l’enclave libertaire de Christiania a appelé dimanche à l’aide les autorités danoises pour fermer «Pusher Street», son artère principale et plaque tournante du trafic de cannabis.

Pusher Street. (Photo d’archive)

Pusher Street. (Photo d’archive)

AFP

«Ce soir, 27 août, la communauté de Christiania a décidé que «Pusher Street» devait être fermée», fait savoir dans un communiqué publié dimanche dans la nuit cette communauté d’un quartier de Copenhague, concernant son artère principale et plaque tournante du trafic de cannabis. «Les Christianites n’ont ni les ressources ni le pouvoir de fermer Pusher Street et de la maintenir fermée», souligne le communiqué appelant à l’aide les autorités.

Ancien paradis des hippies

En 1971, des hippies avaient créé la «ville libre de Christiania» dans une ancienne caserne abandonnée pour créer une commune, selon ses propres mots, «qui appartient à tout le monde et à personne» et où chaque décision est prise collégialement. Dans cette petite enclave, la vente et la consommation de cannabis sont illégales mais tolérées, ce qui entraîne des dérives avec des trafics de drogue et l’apparition de gangs. Samedi un homme de 30 ans, lié au crime organisé, a été abattu dans la rue. C’est le quatrième assassinat par balles lié au trafic de drogue depuis 2020 autour de Pusher Street.

Blocage temporaire

Les quelque 900 habitants de cette enclave de 34 hectares au cœur de Copenhague souhaitent désormais mettre fin à ces trafics et appellent à une réglementation par l’État du marché du cannabis. Début août, pendant une journée, les habitants avaient bloqué aux non-résidents l’accès à la «ville libre», visitée par plus d’un demi-million de touristes chaque année, «dans l’espoir de libérer Christiania de la tyrannie des gangs».

Interrogé par la télévision TV2, le ministre de la Justice Peter Hummelgaard a affirmé vouloir «parvenir à un changement durable». Un groupe de travail rassemblant des représentants des habitants, de la police, de la commune de Copenhague et de l’État réfléchit à la mise en place d’une solution, a-t-il ajouté.

(AFP)

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