Régulation des armes à feu aux Etats-Unis: Joe Biden confie un nouveau mandat à Kamala Harris

Actualisé

Régulation des armes à feu aux États-UnisJoe Biden confie un nouveau mandat à Kamala Harris

La vice-présidente américaine a endossé vendredi un nouveau rôle dans la prévention des violences par armes à feu, susceptible de lui donner plus de visibilité avant l’élection de 2024.

La vice-présidente américaine Kamala Harris (à droite) s’exprime sur la sécurité des armes à feu à la Maison-Blanche le 22 septembre 2023, à Washington, DC.

La vice-présidente américaine Kamala Harris (à droite) s’exprime sur la sécurité des armes à feu à la Maison-Blanche le 22 septembre 2023, à Washington, DC.

Getty Images via AFP

La démocrate de 58 ans supervisera le nouvel «Office de prévention de la violence par armes à feu» voulu par Joe Biden, un organisme doté d’un rôle de coordination mais sans pouvoirs contraignants.

«Il n’y a pas de liberté possible lorsque l’on ne se sent pas en sécurité», a déclaré Kamala Harris dans un communiqué. «Nous ne pouvons pas perdre une minute de plus, nous ne pouvons pas perdre une vie de plus» alors que les États-Unis sont «déchirés» par la violence causée par les armes à feu, a-t-elle ajouté lors d’un discours à la Maison-Blanche.

Joe Biden n’a pas le pouvoir de limiter le nombre d’armes à feu en circulation, par exemple en interdisant les fusils d’assaut comme il voudrait le faire, car il s’agit d’une prérogative du Congrès. Or les républicains, farouchement opposés à toute régulation, y disposent de fait d’un pouvoir de veto. Joe Biden essaie donc de contourner le problème par des initiatives administratives et réglementaires, à la portée limitée.

La présidentielle de 2024 en ligne de mire

Sa décision de confier la supervision de ce nouvel organisme à Kamala Harris reste néanmoins significative, à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle, à laquelle le démocrate de 80 ans et la vice-présidente sont déjà candidats, sur le même «ticket».

La vice-présidente est jusqu’ici chargée de dossiers politiquement compliqués tels que l’immigration. Avec la question des armes à feu, cette ancienne procureure de Californie voit ainsi son rôle s’étoffer dans la campagne pour la présidentielle de 2024.

Première femme à accéder à la vice-présidence, et aussi première représentante à ce poste à la fois des Afro-américains et des Américains d’origine asiatique, elle s’est lancée récemment dans une tournée de «défense de nos libertés» dans plusieurs universités américaines. Elle y a le plus souvent été reçue avec enthousiasme, contrastant avec la faible popularité dont la créditent les sondages.

(AFP)

Ton opinion

1 commentaire