Hockey sur glaceGE Servette a souffert pour s’imposer en Ajoie
À Porrentruy, GE Servette a longtemps été chahuté mais il a fini par l’emporter, infligeant une onzième défaite consécutive au HC Ajoie.
- par
- Julien Boegli Porrentruy
Battu à deux reprises à domicile par Rapperswil et Zoug durant la semaine, GE Servette a relevé la tête à Porrentruy. Mais il a souffert avant de valider sa victoire. Pour son abnégation, le HC Ajoie aurait mérité meilleur salaire qu’un onzième revers à la suite. Son manque de percutant offensif l’a une fois encore pénalisé. Aucun de ses attaquants n’a d’ailleurs réussi à trouver le chemin du but lors des deux derniers matches.
L’issue de cette affiche dominicale, déséquilibrée sur le papier, est ainsi longtemps demeurée incertaine. Genève-Servette aurait pu prendre le large lors d’une période initiale qu’il a nettement, pour ne pas dire outrageusement, dominée. Mais les Genevois, qui ont campé en zone adverse la majeure partie du temps, se sont heurtés à un Tim Wolf en grande forme voire carrément en état de grâce comme lors de cet arrêt réflexe stupéfiant de la mitaine réalisé à la mi-match exactement.
Le gardien zurichois du HCA, à l’instar de ses partenaires, a tenu ce qu’il a pu. À chaque fois que le leader du championnat se décidait à accélérer la cadence, l’édifice ajoulot se mettait à vaciller sérieusement. Il a cédé une première fois en fin de premier tiers lorsque Marc-Antoine Pouliot, servi au centre par Teemu Hartikainen, a visé sous la lucarne.
Deux buts dans la cage vide
Ce retard d’une longueur à la première pause apparaissait alors comme flatteur pour une lanterne rouge de National League qui s’est montrée plus entreprenante par la suite. L’avantage visiteur a d’abord été maintenu grâce à l’arrière de la jambe de Marco Maurer, qui a dévié un puck repris par Thibault Frossard (24e), avant de disparaître du tableau lorsque Bastien Pouilly, avec l’assistance de Gilian Kohler, a inscrit sa première réalisation personnelle dans l’élite (27e).
Il a ensuite fallu un peu plus de trois minutes à Genève-Servette pour reprendre les devants par l’entremise de Benjamin Antonietti (31e). Comme à Zurich quatre jours plus tôt (défaite 4-2), les Jurassiens ont fait preuve de vaillance et ont mis toutes leurs forces dans la bataille dans l’espoir de combler une seconde fois leur retard. Ils ont bénéficié de plusieurs opportunités lors de la période finale. La plus franche étant à mettre à l’actif de Jonathan Hazen, bien servi depuis l’arrière de la cage par son compère Devos, qui a manqué son envoi, seul face à Gauthier Descloux (52e).
Si GE Servette n’en a pas mené large en fin de rencontre, il a fini par s’imposer une deuxième fois à Porrentruy cet automne. Pouliot et Noah Rod ont salé l’addition dans les ultimes instants alors que Wolf avait quitté sa cage. Genève recevra Ambri vendredi alors que Ajoie réceptionnera Lugano dans le même temps.
Ajoie - Ge/Servette 1-4 (0-1 1-1 0-2)
Raiffeisen Arena. 3393 spectateurs. Arbitres: MM. Piechaczck (All), Mollard, Wolf et Burgy.
Buts: 19e Pouliot (Hartikainen, Omark) 0-1, 27e Pouilly (Kohler, Frossard) 1-1, 31e Antonietti (Bertaggia, Jooris) 1-2, 58e Pouliot (Omark, Hartikainen/ 5 c 6, cage vide) 1-3, 59e Rod (Jooris, Tömmernes/ 5 c 6, cage vide) 1-4.
Ajoie: Wolf; Pouilly, Brennan; Leduc, Pilet; Fey, Hauert; Rouiller, Thiry; Hazen, Devos, Schmutz; Bakos, Gauthier, Bozon; Huber, Frossard, Vouillamoz; Arnold, Macquat, Kohler. Entraîneur: Pesan.
Ge/Servette: Descloux; Jacquemet, Tömmernes; Chanton, Le Coultre; Karrer, Maurer; Smons; Miranda, Filppula, Winnik; Praplan, Smirnovs, Rod; Hartikainen, Pouliot, Omark; Antonietti, Jooris, Bertaggia; K. Derungs. Entraîneur: Cadieux.
Pénalités: 3 x 2’ contre Ajoie; 1 x 2’ contre Ge/Servette.
Notes: Ajoie sans Asselin, I. Derungs, Garessus, Romanenghi, Sciaroni (blessés) ni Birbaum (surnuméraire). Ge/Servette sans Vatanen, Völlmin (blessés), Richard (malade), Berthon, Cavalleri (surnuméraires) ni Smons (La Chaux-de-Fonds). Fey se blesse (52e) et ne réapparaît plus. Ajoie sort son gardien au profit d’un sixième joueur de champ (de 56’55 à 57’33; de 58’05 à 58’26).