«Des chiffres et des lettres»: Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard: «C’est d’une rare violence!»

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«Des chiffres et des lettres»Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard: «C’est d’une rare violence!»

Les deux arbitres historiques du célèbre jeu de France 3 s’expriment pour la première fois, à propos de leur départ.

Laurent Siebenmann
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Laurent Siebenmann
Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard affirment avoir été débarqués du jeu de France 3 «Des chiffres et des lettres».

Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard affirment avoir été débarqués du jeu de France 3 «Des chiffres et des lettres».

France Télévisions

Quelques jours après l’annonce de leur départ du jeu «Des chiffres et des lettres» – qui dès la rentrée ne sera diffusé que le week-end et non plus tous les jours –, et après les déclarations doucereuses d’Alexandra Redde-Amiel, directrice des jeux et divertissements de France Télévisions, Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard ont pris la parole, dans un communiqué.

«Nous avions choisi de ne pas répondre aux sollicitations des journalistes, pour digérer cette situation d’une rare violence», expliquent les deux arbitres présents dans le jeu depuis plusieurs décennies. Ils annoncent un départ «contraint et forcé» et réfutent «les déclarations angéliques de Madame Redde-Amiel». Cette dernière affirmait au «Parisien» qu’Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard avaient refusé de participer à cette nouvelle mouture: «Nous n’avons pas refusé la supposée nouvelle version du jeu, puisqu’on ne nous l’a jamais présentée!», se désolent-ils.

Baisse salariale de 60%

France Télévisions affirmait également qu’un désaccord contractuel était à l’origine de ces deux départs: «Ce qui est désigné pudiquement comme un désaccord contractuel a surgi car France Télévisions a exigé une baisse de notre salaire de l’ordre de 60 % et a refusé de nous accorder le CDI que nous avons eu l’outrecuidance de réclamer», précisent Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard.

A l’arbitrage des «Chiffres et des lettres» depuis bien longtemps, les deux protagonistes constatent: «Nous n’existons pas alors que nous sommes tous les jours à l’antenne. Cette régularisation nous a été sèchement refusée, sans explication. C’est inacceptable humainement, avant de l’être juridiquement.»

Et de conclure: «En somme, bien loin de vouloir partir ou quitter l’émission, c’est bien France Télévisions, où nous avons travaillé si longtemps, qui choisit de se séparer de nous (…) Le rose bonbon se transforme en noir de suie.»

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