Jour des mortsSquelettes et démons pour un défilé inspiré par James Bond à Mexico
Le 2 novembre, le Mexique va célébrer le Jour des morts. En préambule, samedi, les rues de la capitale ont eu droit à un défilé suivi par un million de spectateurs, comme dans «Spectre».
Plus d’un million de Mexicains et d’étrangers, pour beaucoup déguisés et maquillés, étaient présents, samedi, à Mexico, au défilé précédant le Jour des morts, qui honore les défunts, ont annoncé les autorités locales.
Des danseurs vêtus de costumes de mariachis ou de papillons monarques – symboles du Mexique –, le visage grimé, ont participé au défilé qui a envahi les rues principales de la capitale mexicaine. «Ce qui me plaît, c’est la créativité des stylistes pour les costumes de chacun des participants au défilé», confie Javier Alemán, un entrepreneur âgé de 36 ans.
Les spectateurs, euphoriques, ont applaudi tout du long les squelettes et démons, mais aussi les «Catrinas» en robes à dentelles multicolores, célèbre personnage de femme-squelette créé par le dessinateur José Guadalupe Posada, en 1910.
Le défilé fait office de prélude aux célébrations du Jour des morts, «El dia de los muertos», la fête la plus courue du Mexique. Mélange de rites préhispaniques et de fêtes chrétiennes, elle se déroule les 1er et 2 novembre, au moment de la fête catholique de la Toussaint, suivie du jour de commémoration des défunts pour les fidèles.
C’est l’occasion pour la population de «faire revenir» les défunts, les couvrir d’offrandes, sous forme de fleurs et de victuailles, et faire parader leurs ossements dans les rues.
Depuis 2016, après «Spectre»
Partout dans le pays, chaque foyer érige des autels avec des photos de ses morts, leurs plats et boissons favoris – des cadeaux pour honorer l’âme des morts qui reviennent visiter les vivants dans la nuit du 1er au 2 novembre, selon la tradition. Des pétales orangés de «cempasuchil», une fleur mexicaine emblématique qui donne sa couleur à la Fête des morts, sont éparpillés au sol pour montrer le chemin aux esprits.
Le défilé de samedi, lui, ne fait pas partie de ces rituels, mais est né du tournage, en 2015, d’un film de James Bond, «Spectre». Le succès du film a poussé la municipalité à réitérer ce défilé chaque année depuis 2016.