Corée du Sud: La première fusée sud-coréenne a mis sur orbite ses huit satellites

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Corée du SudLa première fusée sud-coréenne a mis sur orbite ses huit satellites

La Corée du Sud a lancé, jeudi, avec succès sa fusée de conception nationale baptisée Nuri, ce qui pourrait constituer un tournant dans son programme spatial.

La Corée du Sud a lancé, jeudi, sa fusée de conception nationale baptisée Nuri, avec à son bord «un satellite de type commercial». Initialement programmé pour mercredi, le vol avait été reporté peu avant l’heure prévue, en raison d’un problème technique. Il a depuis été résolu, ont déclaré des responsables. Il s’agit du troisième tir de Nuri. Un premier s’était soldé par un échec avant un succès en 2022 au deuxième lancement de la fusée qui avait mis en orbite des satellites d’essai. Les charges utiles transportées par le lanceur avaient alors principalement eu pour objectif d’étudier ses performances.

La fusée embarque huit satellites opérationnels dont un véritable «satellite de type commercial», a précisé le ministère sud-coréen des Sciences. Jeudi, elle s’est envolée du centre spatial de Naro, dans la région côtière méridionale de la Corée du Sud, laissant une énorme traînée de fumée blanche derrière elle.

Cinq minutes après le tir, la fusée a atteint une altitude de 300 kilomètres et la séparation du deuxième étage a été confirmée. Les huit satellites que Nuri transporte se sont ensuite séparés avec succès, selon les images officielles. Plus de 200’000 téléspectateurs ont regardé en direct l’événement sur YouTube, l’un d’entre eux ayant commenté: «Volez haut Nuri! Allons dans l’espace!».

Ce «troisième tir vise à placer sur une orbite cible un satellite» conçu en Corée du Sud, a dit aux journalistes Ko Jeong-hwan, le directeur du programme de la fusée Nuri à l’Institut coréen de recherche aérospatiale (KARI). L’engin de quelque 180 kg, NEXTSat 2, a été conçu par l’Institut supérieur coréen des sciences et des technologies (KAIST). Il doit être mis sur orbite à quelque 550 km d’altitude, explique le KARI.

L’appareil est équipé d’un petit radar à synthèse d’ouverture qui permet d’obtenir des images de haute résolution quelles que soient les conditions météorologiques. Il a fallu une dizaine d’années pour mettre au point cette fusée de 47 mètres de haut et d’un poids de 200 tonnes, pour un coût de 2000 milliards de wons (1,4 milliard de francs).

La Corée du Sud est un des pays les plus avancés technologiquement mais elle est toujours restée à la traîne dans le domaine de l’exploration spatiale, là où l’Union soviétique avait ouvert la voie avec le lancement du premier satellite en 1957. Les deux premiers tirs sud-coréens d’une fusée utilisant en partie la technologie russe, en 2009 et 2010, s’étaient soldés par un échec. En janvier 2013, elle avait finalement été lancée avec succès.

(AFP)

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