AutricheInculpation de l’ex-chancelier Sebastien Kurz
L’ancien plus jeune dirigeant de la planète risque jusqu’à 3 ans de prison pour faux témoignage dans un procès qui devrait débuter en octobre prochain.
L’ex-chancelier autrichien Sebastian Kurz a été mis en examen pour «faux témoignage», le procès devant débuter le 18 octobre, ont annoncé vendredi les autorités judiciaires, dans le cadre d’affaires de corruption ayant ébranlé le pays. Celui qui avait connu une ascension fulgurante et était devenu fin 2017 le plus jeune dirigeant élu de la planète a été emporté par ces scandales en octobre 2021. Il s’est retiré de la vie politique dans la foulée. Il s’agit de la première inculpation pour le responsable de 36 ans, qui risque jusqu’à trois ans de prison.
Selon un communiqué du parquet anti-corruption (WKStA), Sebastian Kurz est accusé d’avoir menti en 2020 devant une commission parlementaire qui cherchait à savoir s’il était intervenu dans la nomination d’un proche, Thomas Schmid, à la tête d’une holding publique. Il sera jugé à partir du 18 octobre, a précisé le tribunal régional de Vienne. La décision doit être rendue le 23 octobre.
Dans une déclaration diffusée sur X (anciennement Twitter) peu avant l’annonce de sa mise en examen, M. Kurz s’est dit «peu surpris» par la décision «imminente» du parquet «malgré 30 témoignages à décharge».
«Les accusations sont fausses et nous attendons avec impatience que la vérité éclate (...) devant le tribunal», a-t-il déclaré, tout en déplorant les fuites dans les médias.
L’ancien chancelier avait dès l’émergence des révélations nié tout rôle. Mais, au printemps 2021, des échanges de SMS entre les deux hommes suggérant qu’ils en avaient discuté avaient fuité dans la presse. Dans un message accompagné d’emojis affectueux, M. Kurz avait ainsi écrit: «Tu as tout ce que tu veux». Auquel M. Schmid avait répondu: «Je suis si heureux. J’adore mon chancelier».
Dans un autre volet, Sebastian Kurz est soupçonné d’avoir détourné des fonds publics pour favoriser son ascension politique, en commandant des enquêtes d’opinion truquées et des articles élogieux, parus dans d’influents tabloïds. Concernant cette affaire, l’enquête est toujours en cours.