GrèceFin des recherches pour les 12 marins disparus dans le naufrage d’un cargo
Transportant 6000 tonnes de sel, le Raptor a coulé au large de l’île de Lesbos, après avoir émis un signal de détresse, dimanche matin, en raison d’une panne de moteur. Il n’y a qu’un seul survivant.
Après cinq jours, les autorités grecques ont indiqué vendredi avoir arrêté les recherches pour retrouver les douze marins, dont neuf Égyptiens, portés disparus dans le naufrage d’un cargo transportant du sel au large de l’île de Lesbos, en mer Égée. «Le cargo se trouve à 300 mètres de profondeur», a indiqué vendredi matin, une responsable des garde-côtes.
Seul rescapé retrouvé du naufrage, survenu dimanche à 4,5 milles nautiques au sud-ouest de Lesbos, un marin égyptien de 27 ans. Dans un premier temps, les garde-côtes avaient indiqué qu’il avait 40 ans. Selon sa déposition aux autorités, rapportée par les médias, il avait sauté à la mer dès que le bateau avait commencé à prendre l’eau samedi soir. Accroché sur un tonneau, il a été repéré dimanche par un hélicoptère de la marine grecque et transporté à l’hôpital de Lesbos, d’où il est sorti jeudi. Il doit rentrer dans son pays ce vendredi.
Le corps d’un autre marin égyptien, âgé de 30 ans, a été retrouvé par les autorités dimanche. Depuis, une frégate de la marine de guerre grecque et d’autres navires naviguant dans la zone ont effectué des recherches pour retrouver d’éventuels survivants sans résultat.
Un bateau «pourri», selon les syndicats de marins grecs
Battant pavillon comorien et géré par une société libanaise, le Raptor avait appareillé d’Alexandrie (Égypte) à destination d’Istanbul (Turquie) avec un équipage de 11 Égyptiens, deux Syriens et un Indien. Transportant 6000 tonnes de sel, ce navire construit en 1984 a coulé après avoir émis un signal de détresse dimanche matin, en raison d’une panne de moteur. Des vents jusqu’à 49 km/heure soufflaient alors dans la zone et les autorités grecques avaient interdit la navigation dimanche.
Lundi, le porte-parole des garde-côtes, Nikos Alexiou, avait déclaré que le navire aurait dû alerter les secours plus tôt». Les garde-côtes ont ouvert une enquête alors que des médias ont déploré que «la société gérante a sacrifié treize personnes en n’alertant pas à temps».
Le syndicat des marins grecs a critiqué jeudi «les bateaux pourris» comme le Raptor qui «manquent de sécurité» et «naviguent dangereusement à travers le monde», battant pavillon de pays comme les Comores et qui «figurent sur la liste noire de «Paris MoU» (ndlr: l’organisme des autorités portuaires européennes et des pays de l’Amérique du Nord)».