Etats-Unis: Trump clame son innocence en meeting à Waco

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États-UnisTrump clame son innocence en meeting à Waco

L’ancien président américain Donald Trump était en meeting ce samedi soir à Waco au Texas. La ville est connue pour avoir été le théâtre il y a 30 ans d’un assaut meurtrier contre une secte opposée au pouvoir fédéral.

Les supporters de Donald Trump étaient de sortie ce samedi après-midi à Waco au Texas.

Les supporters de Donald Trump étaient de sortie ce samedi après-midi à Waco au Texas.

AFP

Ni «crime», ni «délit»: menacé d’inculpation, Donald Trump a clamé son innocence samedi lors de son premier meeting de campagne en vue de la présidentielle, tenu dans un lieu hautement symbolique, la ville texane de Waco, théâtre il y a 30 ans d’un assaut meurtrier contre une secte opposée au pouvoir fédéral.

L’ancien président américain brandit depuis plus d’une semaine la menace d’une arrestation imminente à New York dans une affaire de paiement à l’actrice pornographique Stormy Daniels juste avant sa victoire de 2016. La justice cherche à déterminer si Donald Trump s’est rendu coupable de fausses déclarations, une infraction, ou de manquement aux lois sur le financement électoral, un délit pénal, en ayant versé de l’argent à une actrice de films pornographiques.

«Le procureur de New York, sous les auspices et la direction du +ministère de l’injustice+ à Washington DC, enquêtait sur moi pour quelque chose qui n’est ni un crime, ni un délit», a-t-il affirmé devant des milliers de partisans rassemblés sous le soleil texan. La ville de Waco, 130’000 habitants, reste associée à la secte anti-gouvernementale des Davidiens.

Le drame avait fait 80 morts en 1993

Au printemps 1993, le monde avait été suspendu durant 51 jours au siège par le FBI d’un ranch dans lequel s’étaient retranchés des adeptes armés du gourou David Koresh. Soixante-seize membres de la secte dont 20 enfants avaient été retrouvés morts après l’incendie du ranch. Quatre policiers avaient également péri.

L’équipe de campagne de Donald Trump n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP quant au choix de Waco pour le meeting. L’ancien président, également sous la menace d’enquêtes sur ses pressions électorales en Géorgie en 2020 et la gestion d’archives classifiées de la Maison-Blanche, se pose régulièrement en victime d’un mystérieux «État de l’ombre».

La spectaculaire perquisition du FBI dans sa résidence en Floride? «Un abus de pouvoir choquant». Les deux infamantes procédures de destitution au Congrès dont il a fait l’objet? «Une chasse aux sorcières».

Petits pas de danse

En retrouvant sa base en meeting à Waco, Donald Trump renoue par ailleurs avec un exercice qu’il affectionne. Les scènes de l’ancien président, en train d’esquisser des petits pas de danse, ou de lancer ses célèbres casquettes rouges à la foule sont désormais cultes parmi ses adeptes. Dans la ville texane, certains de ses fans trépignaient d’impatience vendredi soir, visiblement peu préoccupés par les ennuis judiciaires de leur idole.

«Tout est déformé pour lui donner une mauvaise image», a assuré à l’AFP Kelly Heath, 49 ans, y voyant une tentative de le «faire taire». Samedi, aux abords du meeting près de l’aéroport de Waco, un retraité de 72 ans, Louis, accompagné de son petit-fils de 16 ans qu’il dit être un «grand fan» de Trump même s’il n’est pas en âge de voter, avance, lui, que «tous les présidents ont eu des maîtresses. Pourquoi pas lui ?».

Julie, qui vient de la ville de Tyler au Texas, assure pour sa part que le cas de Stormy Daniels n’est «pas une grande cause. Elle est venue de nulle part pour voir combien d’argent elle pourrait soutirer» à Donald Trump. «Ce sont des mensonges. Lui, c’est le chef et il va sauver l’Amérique», renchérit Sherry, 55 ans.

«Dieu, les armes, Trump à Waco, Texas»

De nombreux stands vendent toute la panoplie de la marque Trump, des casquettes «Trump 2024» et «Trump Girl» à une chemisette blanche au slogan: «Dieu, les armes, Trump à Waco, Texas». Une pancarte assure que «les démocrates sont des communistes». Ce meeting offre surtout au républicain l’opportunité de donner un nouveau souffle à sa campagne, qui ne jouit pour l’instant pas de la dynamique espérée même si la plupart des sondages le donnent gagnant d’une primaire.

Le milliardaire, qui continue contre vents et marées d’évoquer de supposées «fraudes» jamais prouvées à l’élection de 2020, a aussi vu une partie de la droite -- et notamment ses riches donateurs -- se tourner vers le nouveau champion de la droite dure, Ron DeSantis, 44 ans.

Le gouverneur de Floride n’est pas encore officiellement lancé dans la course mais sera incontestablement un de ses plus grands rivaux pour l’investiture républicaine en 2024.

(AFP)

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