Ski alpinTout le monde veut un peu de Marco Odermatt
Véritable star du cirque blanc, l’athlète nidwaldien attise toutes les convoitises. Les demandes se font particulièrement fortes à Adelboden.
- par
- Rebecca Garcia - Adelboden
Dans un environnement électrisé par les courses de Coupe du monde, difficile de trouver un homme plus attendu que Marco Odermatt. Le Nidwaldien, en tête du classement général ainsi que de ceux de géant, de super-G et de descente, se place en favori du géant d’Adelboden, ce samedi (1re manche à 10h30). Déjà vainqueur lors des deux dernières éditions, il pourrait réaliser un triplé. Et donc, inscrire une nouvelle ligne à son incroyable palmarès.
Les spectateurs venus en masse dans l’Oberland bernois ne demandent que cela. Les sponsors aussi. Chacun cherche à bénéficier de la lumière du skieur, qui se retrouve sollicité comme jamais. A Bormio ou à Alta Badia, la frénésie le distance un peu plus. «Ici, à Adelboden, il se passe plus de choses que nulle part ailleurs, confirme l’intéressé. Avec les médias, les sponsors, les fans ou la famille. Tout le monde est là.»
A-t-il seulement le temps de respirer? «Pas beaucoup, non, concède le Nidwaldien sans perdre son sourire. Il y a des créneaux officiels. Sinon, je me concentre sur la course.» Odermatt sera le troisième à s’élancer du portillon de départ, ce samedi.
Au centre des préoccupations sportives
Le leader du classement général de la Coupe du monde n’intéresse pas que les sponsors. Tous ses rivaux semblent particulièrement motivés à l’idée de le devancer sur la première des «classiques» de l’année. Avec trois victoires en autant de géants disputés cette année, le Nidwaldien s’est très rapidement inscrit comme le skieur à battre.
Un duel entre lui et Marco Schwarz s’est rapidement constitué, mais la blessure de l’Autrichien, qui comptait 90 points de retard sur le Suisse dans la discipline, a mis un coup d’arrêt à cette lutte à coups de chronos. Derrière ces deux hommes, le concurrent le mieux classé est le Croate Filip Zubcic (180 pts).
Loïc Meillard (8e du classement avec 87 pts) espère surpasser son coéquipier sur une piste qu’il connaît quasi par cœur. «À peu de chose près, je connais chaque route, chaque mouvement», sourit-il tout en ajoutant que les conditions d’enneigement changent parfois légèrement les tracés. «C’est aussi sympa, d’arriver le samedi à la reconnaissance et d’avoir des petites surprises.»
La Chuenisbärgli lui a déjà souri, lui qui y a réalisé deux podiums. «C’est clair que cela montre que je me sens à l’aise sur cette piste», reconnaît-il. Le dernier n’était pas plus tard que l’an passé, lorsqu’il avait terminé à la troisième place du géant. Devancé par un Marco Odermatt en feu et un Henrik Kristoffersen redoutable, le skieur d’Hérémence était parvenu à briller puis confirmer.
Marco Odermatt a déjà montré par le passé qu’il savait résister à la pression. Ne reste qu’à passer entre les flocons. Car le principal obstacle à un triomphe pourrait tout simplement être une météo capricieuse, ce samedi.