Ski alpinOdermatt et Sarrazin veulent un match, pas une loterie
Dernier duel de Coupe du monde dimanche, entre le Nidwaldien aux 42 points d’avance au classement et le Français. L’espoir? Qu’une belle course récompense le meilleur.
- par
- Rebecca Garcia - Saalbach
«Odi» et «Cyp» se seront tiré la bourre pratiquement tout l’hiver. À vrai dire, le public était encore à apprécier la rivalité saine entre Marco Odermatt et Aleksander Aamodt Kilde qu’un troisième mousquetaire s’est incrusté dans ce duo infernal.
Cyprien Sarrazin, c’est ce Français brillant à Bormio. C’est lui qui s’est placé si souvent devant le Nidwaldien, l’empêchant pendant un moment d’obtenir cette première victoire en Coupe du monde.
Va-t-il aussi lui barrer la route pour son premier globe de descente à Saalbach? Rien n’est impossible avec cet épatant adversaire qui est en état de grâce depuis les courses de Bormio (ITA).
Les deux hommes les plus rapides sur ces tracés du type «tu peux y aller, c’est tout droit» se sont croisés dans l’arrivée après le super-G des finales. Ils ont brièvement échangé quelques mots.
L’athlète tricolore s’est enthousiasmé de ce duel à venir. Il «m’a dit “game on”», a-t-il souri devant la presse française, précisant que Marco Odermatt s’était montré heureux de le voir de retour après sa blessure survenue à Kvitfjell (NOR) il y a un peu plus d’un mois.
La météo en trouble-fête potentiel
Jouer le globe sur la piste
Les deux veulent jouer. Gagner aussi, mais avec un certain mérite. «J’espère que ce sera une descente équitable. Ce serait triste de désigner le vainqueur par le tirage du dossard», a soufflé «Odi» à la FIS après avoir sécurisé son globe de super-G vendredi. Il espérait avoir un dossard proche de son rival, c’est râpé. Le Nidwaldien porte le 15, le Français le 9. «Le plus rapide aura certainement le globe», a glissé le Suisse.
A-t-on pu apprendre quelque chose du super-G? «Le sentiment était bon aujourd’hui, je serai prêt dimanche», a promis le vainqueur du classement général.
Son rival a lui aussi ressenti de bonnes sensations en super-G, se classant quatrième derrière trois Suisses (Stefan Rogentin, Loïc Meillard et Arnaud Boisset). «C’est très correct pour un retour de blessure. J’ai pu prendre la température pour dimanche», a-t-il affirmé. Game on?