Marina Ovsiannikova: La journaliste anti-guerre russe n’aurait pas été empoisonnée

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Marina OvsiannikovaLa journaliste anti-guerre russe n’aurait pas été empoisonnée

Connue pour avoir dénoncé la guerre en Ukraine à la télévision russe, la journaliste exilée en France avait fait un malaise, jeudi, et redoutait un empoisonnement.

La journaliste avait dénoncé la guerre en Ukraine à la télévision russe, en 2022, et s’était réfugiée en France.

Une journaliste russe, connue pour avoir dénoncé à la télévision russe l’assaut contre l’Ukraine, a affirmé vendredi, que ses analyses médicales ne montraient pas d’empoisonnement, après un malaise qui a conduit la France à ouvrir une enquête.

Marina Ovsiannikova, qui vit en France, a expliqué avoir été hospitalisée, après s’être sentie «malade». «Je me sens beaucoup mieux maintenant. La plus grande partie des tests ont été faits. Aucune substance toxique n’a été trouvée dans mon sang. Il n’est pas question d’un empoisonnement», a-t-elle écrit sur Telegram.

«Il n’est pas question d’un empoisonnement»

Marina Ovsiannikova

Pas de poudre blanche sur la porte

Jeudi, une enquête avait été ouverte à Paris pour «suspicion d’empoisonnement» sur la journaliste, qui avait fui la Russie en octobre 2022, selon un source proche du dossier. Le parquet avait déclaré à l’AFP qu’elle avait «fait un malaise, à la sortie de son domicile» et dit «craindre un empoisonnement».

«Les amis, je suis en effet allée à l’hôpital. Je n’ai pas parlé aux journalistes et j’espérais pouvoir garder cette information secrète», a-t-elle fait savoir dans son message, vendredi. Elle a affirmé qu’aucune «poudre blanche» suspecte ne se trouvait sur la poignée de sa porte, contrairement «à ce qui a été rapporté par une source anonyme, reprise par des publications respectées».

Détérioration soudaine

«La détérioration de mon état a été si soudaine que la police française a décidé d’enquêter», a-t-elle souligné, rappelant que le président russe Vladimir Poutine était «depuis longtemps associé à la guerre et à l’empoisonnement de personnalités politiques et de journalistes».

En février dernier, Marina Ovsiannikova avait dit «craindre pour sa vie», au cours d’une conférence de presse. «Quand je parle à mes amis en Russie, ils me demandent ce que je préfère : le Novitchok, le Polonium (des substances mortelles dont les agents russes sont accusés de se servir, ndlr) ou un accident de voiture», avait-elle assuré.

Elle a été condamnée la semaine dernière par contumace en Russie, à huit ans et demi de prison pour avoir critiqué l’armée russe. La journaliste était poursuivie pour «diffusion d’informations mensongères» sur les forces armées russes. Elle s’était vu infliger pour des faits similaires une amende, en août 2022.

(AFP)

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