Santé publiqueLa grippe aviaire fait rage chez les chats à travers le monde
L’Organisation mondiale de la santé s’inquiète de l’augmentation de cas de ce virus, craignant qu’il évolue suffisamment pour infecter gravement les humains.
Les chats sont de plus en plus nombreux à contracter le virus H5N1 – une souche de la grippe aviaire – voire à y succomber aux quatre coins du monde: 34 en Pologne, 38 en Corée du Sud ou encore 6 aux États-Unis, rien que cette année. Des infections relevées car elles inquiètent rapidement les propriétaires qui notent des symptômes tels que la léthargie, la perte d'appétit et la difficulté à respirer chez leurs animaux de compagnie.
Les félins ne sont pas la seule espèce touchée, nous apprend le Parisien. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé des centaines de cas aux quatre coins du globe chez différents mammifères (renards, ratons laveurs, lions de mer, etc.), faisant redouter une adaptation du virus aux êtres humains. L’organisation avait déjà tiré la sonnette d’alarme en début d’année. «C’est assez inquiétant ! », s’exclame dans les colonnes du quotidien français Yannick Simonin, maître de conférences en virologie à l’université de Montpellier.
La Pologne pourrait être le foyer originel de l’infection. Déjà 36 cas ont été identifiés chez les chats. L’une des hypothèses émises par les experts est la consommation d’oiseaux «grippés». Pour le moment, aucun humain n’a montré de symptômes en Pologne mais la vigilance reste de mise. Les rares cas humains détectés ailleurs sont dus à un contact avec des animaux infectés. L’OMS appelle à la prudence et à une surveillance accrue de la situation. Les scientifiques recommandent par ailleurs au plus vite une campagne de vaccination chez les oiseaux. Pour Yannick Simonin, « on n’a pas fini d’entendre parler de H5N1 ».