JuraLa police jurassienne recrute ses retraités
Face à une pénurie de personnel, des policiers à la retraite ont été appelés en renfort.
- par
- Vincent Donzé
La police jurassienne manque de bras. Pour pallier cette pénurie de main-d’œuvre, les aspirants envoyés en formation seront dix l’an prochain. C’est trois fois plus qu’actuellement. En attendant leur assermentation, le temps de travail de certains agents a été augmenté avec leur consentement et surtout, deux retraités de moins de 65 ans ont accepté de rempiler pour des tâches administratives.
Relever l’âge de la retraite de 60 à 62 ans comme à Fribourg n’est pas d’actualité dans ce canton frontalier, même s’il manque actuellement trois ou quatre agents formés. «Les agents sont sur les rotules lorsqu’ils partent à la retraite», a indiqué au «QJ» le commandant Damien Rérat. À passé 60 ans, les agents sont fatigués et ne veulent pas reprendre de poste à 100% avec des interventions dans le terrain, en tournus entre travail de nuit, les week-ends et les jours fériés.
Assistant de sécurité
Parmi les facteurs gourmands en présence policière, il y a l’accession du HC Ajoie en National League, la sécurité de la nouvelle conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider au Conseil fédéral et à partir de 2016, l’arrivée de Moutier dans le canton du Jura, comme l’a relevé «Le Quotidien Jurassien».
Les deux retraités travailleront à temps partiel et à titre provisoire en tant qu’assistant de sécurité publique, pour l’équivalent d’un poste à 120%. Les agents remplacés au bureau iront dans le terrain. Le Comité du syndicat des polices jurassiennes s’est déclaré surpris par la démarche, tout en saluant cette initiative.