Pénuries d’essence au Royaume-Uni: les chauffeurs européens ne se pressent pas au portillon

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Royaume-UniPénuries d’essence: les visas temporaires ne trouvent pas preneur

Moins de 10% des 300 visas temporaires offerts à des chauffeurs européens pour réduire les pénuries d’essence ont trouvé preneur.

Mardi, 15% des stations-service à Londres et dans le sud-est, les régions les plus touchées, n’avaient toujours aucun carburant.

Mardi, 15% des stations-service à Londres et dans le sud-est, les régions les plus touchées, n’avaient toujours aucun carburant.

AFP

Moins de 10% des 300 visas temporaires offerts par le Royaume-Uni à des chauffeurs européens dans le cadre du programme d’urgence mis en place pour réduire les pénuries d’essence ont trouvé preneur, a confirmé mardi le gouvernement. Dans la matinée, le Premier ministre Boris Johnson avait évoqué 127 demandes de visa, «c’est 127, pas 27», avait-il indiqué sur la BBC, contestant un chiffre initialement donné par le quotidien The Times. Mais le gouvernement a ensuite confirmé qu’il n’avait reçu que 27 demandes nominatives de visa.

«C’est un problème mondial et nous travaillons étroitement depuis des mois avec le secteur pour comprendre comment augmenter le recrutement», a déclaré un porte-parole gouvernemental. «C’est une illustration fascinante du problème de la pénurie», avait de son côté déclaré Boris Johnson, affirmant que celle-ci était «mondiale» et touchait en conséquence d’autres pays, mais qu’elle était aggravée au Royaume-Uni «par la force de la reprise économique».

«Visas de courte durée»

La situation dans les stations-service continuait à s’améliorer lentement mardi mais 15% d’entre elles à Londres et dans le sud-est, régions les plus touchées, n’avaient toujours aucun carburant, selon les professionnels du secteur. Lundi, des dizaines de militaires avaient été déployés pour aider à assurer les livraisons de carburant. Depuis une dizaine de jours, de longues files d’attente se forment devant les stations-service de Londres et du sud-est de l’Angleterre, confrontées à des problèmes d’approvisionnement dus à un manque de chauffeurs routiers. Il en manque 100’000 selon les professionnels du secteur.

La situation est la dernière conséquence en date des pénuries de main-d’œuvre causées par la pandémie et le Brexit, avec des problèmes de livraison touchant aussi les rayons des supermarchés, les chaînes de restauration rapide ou encore les pubs. Face à la menace de rayons vides à Noël, le gouvernement a amendé sa politique d’immigration pour accorder jusqu’à 10’500 visas de travail provisoires, dont 300 pour des chauffeurs de camions-citernes.

Le peu de demandes enregistrées est lié aux «visas de courte durée» proposés par le gouvernement, selon le directeur de la Road Haulage Association, Rod Mckenzie. «Les gens ne veulent pas venir à moins que ce ne soit une offre vraiment attrayante», a-t-il expliqué dans le Times, «On ne renonce pas à un emploi bien rémunéré pour un emploi mieux rémunéré si cela ne dure que quelques mois.»

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