Séisme: grosses frayeurs dans l'Ouest de la France

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Séisme en France«Je suis au 3e étage d’un immeuble, j’ai cru qu’il allait s’effondrer»

Un «très fort» tremblement de terre a effrayé la population d’une grande partie de l’ouest de la France vendredi soir. Il a été suivi d’une réplique dans la nuit, sans faire de dégâts majeurs.

Dix-sept personnes ont dû être évacuées à Saint-Hilaire-la-Palud, dans les Deux-Sèvres.

Dix-sept personnes ont dû être évacuées à Saint-Hilaire-la-Palud, dans les Deux-Sèvres.

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Une violente secousse d’une magnitude de 5,3 à 5,8 s’est produite vendredi à 18h38 dans la commune française de Cram-Chaban (Charente-Maritime), à mi-chemin entre La Rochelle et Niort. Elle a été suivie d’une réplique de «magnitude 5 (…) à 4h27 dans le même secteur des Deux-Sèvres», a indiqué la préfecture samedi matin dans un communiqué.

Les pompiers «procèdent à des actions de reconnaissance, pour répondre aux appels et vérifier l’état des bâtiments, en particulier ceux fragilisés lors de la première secousse de vendredi soir», a ajouté la préfecture des Deux-Sèvres.

Vendredi, de Bordeaux à Rennes en passant par Limoges ou La Rochelle, nombre d’habitants ont senti la terre trembler et multiplié les appels aux pompiers. À Tours, Léa Franke, étudiante en droit, lisait un livre sur son lit quand elle a soudainement eu «très peur». «Je me suis levée et là tout mon appartement a tremblé: le miroir accroché au mur, le micro-ondes, les verres, etc. Ça a duré quelques secondes puis ça s’est arrêté. Je suis au 3e étage d’un immeuble, j’ai cru qu’il allait s’effondrer», raconte-t-elle.

En France métropolitaine, le dernier séisme d’une magnitude supérieure à 5 remontait à 2019 dans la Drôme. «En moyenne, il y en a un tous les 10 ans en France métropolitaine», précise Jérôme Vergne, sismologue à l’Institut Terre et Environnement de Strasbourg.

Dans les Deux-Sèvres, «un blessé léger a été pris en charge par les secours», selon un bilan de la préfecture. Celle-ci fait état de dégâts matériels sur des bâtiments, principalement des fissures et des chutes de pierres, comme celle de Charente-Maritime, où aucune victime n’a été recensée par les secours. Plus d’un millier de foyers étaient en revanche privés d’électricité dans ce département en début de soirée, une ligne haute tension ayant été touchée selon les autorités.

Dans le bourg de La Laigne (Charente-Maritime), commune de 500 habitants toute proche de l’épicentre, le clocher de l’église présente d’importantes fissures. Et une douzaine de maisons ont été jugées «inhabitables» par les pompiers à cause de fissures sur les murs porteurs.

Ces inspections de maisons devaient continuer toute la nuit avec le renfort d’experts en bâtiments venus de départements voisins. À Tours, Charline Verdun, une étudiante infirmière de 26 ans qui habite le 8e étage d’un immeuble, était assise sur son balcon au moment de la secousse. «C’était impressionnant. Je me suis demandé ce que ça pouvait être. Un tremblement de terre, je n’en avais jamais vécu. Je n’ai pas trop compris, je croyais avoir halluciné», relate-t-elle.

Sur l’île de Ré, Marianne Kleip était avec ses quatre enfants «quand le canapé a vibré». «Ça a duré 5 ou 6 secondes, j’ai eu juste le temps de comprendre et de crier à mes enfants «dehors!» Je me suis dit: à tous les coups, ça peut augmenter et la maison va tomber. J’ai pensé à ce qui est arrivé en Turquie», raconte cette auxiliaire de vie sociale de 32 ans. «Les voisins ne comprenaient pas, ils pensaient que c’était un camion. Mes enfants n’osaient plus rentrer dans la maison. Au final, c’est plus de peur que de mal».

Première ministre «solidaire»

Elisabeth Borne a exprimé samedi «toute (sa) solidarité avec les populations» touchées. «C’est un séisme inhabituel sur notre territoire, donc je voudrais exprimer toute ma solidarité avec les populations qui ont pu être inquiètes», a dit la Première ministre française, en marge d’un déplacement dans le Calvados. «On va évidemment s’assurer que tout le monde ait accès à un relogement», a-t-elle ajouté. Borne a évoqué une dizaine de maisons «qui a priori ne sont plus habitables» et «quelques dizaines» faisant l’objet «d’investigations pour s’assurer que les personnes peuvent revenir dans leur domicile».

(AFP)

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