PartenariatLa littérature retrouve sa splendeur à Morges
Le Livre sur les quais, soutenu par la Loterie Romande, table avec 30'000 visiteurs pour sa 13e édition. Près du double de l’an passé grâce à la fin des mesures sanitaires.
- par
- Victor Fingal
Cette 13e édition a de quoi porter chance aux assidus des bouquins. Le Livre sur les quais qui va se tenir à Morges du 2 au 4 septembre s’attend à accueillir quelque 12'000 visiteurs de plus que l’an passé. «Nous tablons cette année avec 30'000 participants, comme avant la pandémie, souligne Fanny Meyer, directrice de la manifestation. Les mesures sanitaires qui nous limitaient les années précédentes ont enfin disparu.»
Comme président d’honneur, le Livre sur les quais s’est choisi le romancier, poète et essayiste Alain Mabanckou, originaire du Congo Brazza comme Président d'honneur. «C’est presque un habitué du Livre sur les quais, ajoute la directrice. Sa venue coïncide cette année avec la publication de son dernier roman, «Dans le commerce des allongés» paru aux Éditions du Seuil. Avec sa verve habituelle, l’auteur signe un retour à la fable et nous conte les dernières heures de la vie d’un jeune homme de Pointe-Noire qui assiste aux quatre jours de sa veillée funéraire avant de ressortir de sa tombe pour se venger.» Alain Mabanckou participera à une croisière littéraire samedi, à des discussion dimanche et des entretiens prévus vendredi au Casino, suivi d’une séance de dédicaces.
Islande, l’hôte d’honneur
Cette année, le festival a invité la maison d’édition genevoise La Baconnière dont la notoriété remonte à la Seconde guerre mondiale quand elle publiait des auteurs comme Aragon, Supervielle ou Éluard, interdits dans la France occupée. Plusieurs auteur(e)-s contemporain(e)s représenteront la Baconnière à Morges: Corinne Desarzens, Maxime Maillard, Daniel Sangsue et Matteo Terzaghi. Quant au pays hôte d’honneur, l’Islande dont peu de gens parlent la langue à Morges, ses auteur(e)s ne devraient pas rebuter les visiteurs. «Tous les écrivains étrangers présentés pendant le festival, ajoute la directrice, ont été traduits récemment et leurs œuvres sont disponibles en français.»
Les shows littéraires font partie aujourd’hui de l’ADN du festival. «Nous cherchons des écrivains performers capables de présenter un spectacle qui s’accompagnent de dessins, de musique.» Dans ce contexte, deux nouvelles scènes, le bar «Chez Lisette» et «La Scène du Château» proposent des performances littéraires ou des interviews filmées pendant les trois jours de la manifestation.
Plus de 180 talents attendus cette année
Le Livre sur les quais, c’est aussi le témoignage du grand écart de l’écriture. Un lieu où le romancier Étienne Barilier, évoque samedi un drame humain et les rapports avec la foi, où la reine Elizabeth II est épinglée dans une exposition de la Maison du Dessin de Presse, où Alexandra Valcic fait revivre dimanche le destin de Lou, dans un extrait de «Vers la violence» de Blandine Rinkel, en présence de l’auteure.
Reste qu’une manifestation de cette ampleur, plus de 180 talents cette année, soit 30 de plus que l’an passé, ne serait possible sans sponsors, ni mécènes. «La Loterie Romande nous soutient depuis le début, dit encore Fanny Meyer. Sa contribution est capitale, elle est même indispensable à la bonne marche du festival et nous permet d’offrir une telle diversité pendant les trois jours du Livre sur les quais.»