Football - Sion se trouve un style, mais il a aussi un esprit

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FootballSion se trouve un style, mais il a aussi un esprit

En arrachant une victoire 3-2 à la dernière minute, les Valaisans légitiment leur bonne forme du moment.

Valentin Schnorhk Sion
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Valentin Schnorhk Sion

Le football se résume parfois à une quête d’identité. Trouver sa boussole, c’est savoir avancer avec certaines certitudes, qu’elles soient morales ou non. Match après match, Sion laisse planer le sentiment qu’il sait où il va avec Marco Walker à sa tête.

Les Valaisans ont oublié de se disperser et ont plutôt eu la bonne idée de se rappeler que toutes les approches ne les siéent pas parfaitement. C’est une bonne méthode pour remporter des matches, comme celui contre Lugano (3-2) samedi soir.

Il est peut-être légèrement prématuré de l’affirmer avec conséquence, mais Sion est en passe de trouver son style. Il ne fait pas forcément rêver, il ne révolutionne pas le jeu, mais il a le mérite d’être efficace. Ce style-là, c’est un certain attentisme, avec un bloc relativement bas, et une capacité à se projeter très rapidement vers l’avant.

Le point d’équilibre penche vers l’arrière, mais cela n’empêche pas d’atteindre le but adverse avec une certaine manière. Samedi, les Valaisans se sont créé la majeure partie de leurs occasions ainsi. Cela leur a également permis d’ouvrir le score, lorsque Serey Dié a remonté tout le terrain pour offrir le 1-0 à Kevin Bua (33e).


En y ajoutant une certaine concentration sur les coups de pied arrêtés, Sion peut s’ajouter une arme. Comme lorsque Dimitri Cavaré a dévié du bout du crâne un coup franc d’Anto Grgic pour inscrire un deuxième but à l’heure de jeu. Mais il faut aussi relever que ce savant mélange n’est pas encore un parfait antidote. Il ne protège pas des buts, et en égalisant à deux reprises, Lugano avait souligné la perméabilité valaisanne. Et ce particulièrement à la 91e minute, quand Hajrizi avait remis les deux équipes à 2-2.

Le but libérateur de Berdayes

Mais évoquer le FC Sion du moment, c’est indéniablement parler de sa capacité à réagir en équipe. Comme lorsque les Sédunois ont battu Young Boys ou qu’ils ont arraché l’égalisation à Saint-Gall à la dernière minute la semaine dernière. «On nous a beaucoup critiqués, et à juste titre. Mais après la claque reçue à Bâle (ndlr: 6-1 le 1er août), nous avons réagi en équipe. Cela montre qu’on en est une vraie.»

Théo Berdayes (19 ans) peut le dire. Car c’est lui qui a incarné l’esprit valaisan samedi, en se battant pour aller arracher le but du 3-2 à la dernière minute de jeu. Le gamin formé au club est donc l’homme du soir. Il s’en souviendra.

Et Sion, durant la trêve internationale qui arrive, se rappellera qu’il a un collectif qui fonctionne. Dans les têtes, bien sûr, mais aussi sur le terrain. Il y a là une excellente manière d’avancer dans la sérénité. Car tout va beaucoup mieux lorsqu’une équipe sait qui elle est véritablement.

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