ColombieIngrid Betancourt candidate à la présidentielle pour son propre parti
Ingrid Betancourt va quitter la coalition de partis centristes, invoquant des «manigances», pour se présenter à la présidentielle du 29 mai en Colombie.
La Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, otage pendant six ans de la guérilla des FARC, a annoncé samedi qu’elle allait quitter une coalition centriste pour se présenter sous les couleurs de son parti à la présidentielle prévue le 29 mai en Colombie.
Ingrid Betancourt, à la tête du petit parti écologiste Vert Oxygène, a indiqué qu’elle allait quitter la coalition de partis centristes, la Coalition de l’espérance, invoquant des «manigances» au sein de cette alliance.
«Nous sommes obligés de nous écarter de la Coalition de l’espérance, je serai candidate indépendante à la présidence», a déclaré Ingrid Betancourt dans une vidéo publiée samedi sur les réseaux sociaux, en assurant qu’elle se lancerait dans la course à la présidence avec son mouvement Vert Oxygène.
Kidnappée en 2002
Pour représenter la coalition centriste à la présidentielle, l’ex-otage de 60 ans devait d’abord remporter une primaire, organisée le 13 mars pour départager les candidats de la coalition. Les Colombiens sont «otages de la corruption», a déclaré Ingrid Betancourt. «Nous appelons toutes les Colombiennes et tous les Colombiens à construire ensemble ce chemin pour nous libérer de la corruption», a-t-elle ajouté.
Ingrid Betancourt avait annoncé le 18 janvier son intention de concourir à la présidentielle, se présentant comme une alternative au face-à-face, structurant en Colombie, entre la droite au pouvoir et la gauche, représentée par l’ex-maire de Bogotá et ancien guérillero Gustavo Petro, aujourd’hui le favori dans les sondages.
Ingrid Betancourt a été kidnappée en 2002 par la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) pendant qu’elle faisait campagne pour la présidence. Elle a été secourue en 2008 lors d’une opération militaire et vit depuis à l’étranger, séjournant régulièrement en Colombie où elle prend souvent part au débat public.