Conflit Hamas-IsraëlIsraël prévient que la guerre va se poursuivre «tout au long» de 2024
Le porte-parole de l’armée israélienne a annoncé que les réservistes feraient une pause dans la guerre afin de se préparer à des combats prolongés.
![Dans la bande de Gaza assiégée, où la situation humanitaire est désespérée, les bombardements et tirs d’artillerie continuent sans relâche. Dans la bande de Gaza assiégée, où la situation humanitaire est désespérée, les bombardements et tirs d’artillerie continuent sans relâche.](https://media.lematin.ch/4/image/2024/01/01/452801d7-8f44-4f03-b18c-6f38668d50a5.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C1600%2C1066&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=b81ad48dab6ae3b95856c6df8709c0b6)
Dans la bande de Gaza assiégée, où la situation humanitaire est désespérée, les bombardements et tirs d’artillerie continuent sans relâche.
AFP/Handout/Israel ArmyIsraël a prévenu que la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza allait se poursuivre tout au long de l’année 2024 après une nuit du Nouvel-An marquée par des frappes incessantes sur le territoire palestinien assiégé et des tirs de roquettes visant Tel-Aviv.
Près de trois mois après le début de la guerre, déclenchée par une attaque sanglante perpétrée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien en Israël, le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari, a annoncé dimanche que les réservistes feraient une pause dans la guerre, afin de se préparer à des «combats supplémentaires tout au long de cette année», a-t-il détaillé.
Israël a juré de détruire le Hamas après l’attaque menée le 7 octobre depuis Gaza sur son sol qui a fait environ 1140 morts, la plupart des civils. Dans les opérations israéliennes de représailles à Gaza, un total de 21’978 personnes, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, ont été tuées depuis le début de la guerre, a annoncé lundi le Ministère de la santé du Hamas.
Tirs d’artillerie et frappes aériennes pour le Réveillon
Sur le terrain, des tirs d’artillerie et des frappes aériennes, visant notamment les villes de Rafah et Khan Younès (Sud) la nuit du Nouvel-An, ont été rapportés par un correspondant de l’AFP. Selon le Hamas, 15 cadavres de la même famille ont été récupérés lundi sous les décombres d’une maison bombardée dimanche soir à Jabaliya, dans le nord de Gaza.
L’entrée dans la nouvelle année a aussi été rythmée par des sirènes d’alerte dans plusieurs parties d’Israël. «C’était la première fois que je voyais des missiles, c’est terrifiant, voilà la vie que nous vivons, c’est dingue», a déclaré Gabriel Zemelman, 26 ans, devant un bar de Tel-Aviv où il s’était rassemblé avec ses amis pour le réveillon.
Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas au pouvoir à Gaza, ont revendiqué cette attaque dans une vidéo publiée sur leurs réseaux sociaux, affirmant avoir tiré des roquettes M90 en «réponse aux massacres de civils». Lundi, les sirènes d’alerte ont de nouveau retenti dans le nord d’Israël.
Une nouvelle trêve est en négociations
Dans la bande de Gaza assiégée, où la situation humanitaire est désespérée, les bombardements continuent sans relâche. La guerre a provoqué d’immenses destructions dans le petit territoire, placé par Israël en état de siège total depuis le 9 octobre, où la famine menace et où la plupart des hôpitaux sont hors service. Dimanche, environ 120 camions humanitaires sont entrés dans l’étroite bande de terre.
Les médiateurs internationaux, menés par le Qatar et l’Égypte, négocient depuis quelques semaines une pause dans les combats, après une trêve d’une semaine fin novembre ayant permis la libération de plus de 100 otages et l’entrée à Gaza d’une aide limitée. Une délégation du Hamas s’est rendue vendredi au Caire pour transmettre «la réponse des factions palestiniennes» à un plan égyptien prévoyant la libération d’otages et une pause dans les hostilités.
La guerre à Gaza, qui fait craindre un embrasement régional, a ravivé par ailleurs les tensions à la frontière entre le Liban et Israël, théâtre quasi quotidien d’échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, mouvement islamiste proche de l’Iran et qui soutient le Hamas.