BelgiqueUn mort dans une opération visant des extrémistes de droite
Un échange de coups de feu entre les policiers et un homme soupçonné d’être lié à un projet terroriste a eu lieu à Anvers.
Une personne a été tuée mercredi en Belgique lors d’un échange de coups de feu avec la police durant une opération contre un projet d’«attentat terroriste» planifié par des proches de l’extrême droite, a annoncé le parquet fédéral.
L’enquête, dirigée par un juge d’instruction d’Anvers (nord), cible «un milieu soupçonné d’appartenir à l’extrême droite» et des faits d’«infraction à la législation sur les armes», précise un communiqué du parquet. Elle a donné lieu mercredi matin à une dizaine de perquisitions en Belgique néerlandophone, notamment à Gand et à Anvers, et c’est au cours de l’une d’elles qu’a eu lieu l’échange de coups de feu mortel.
«Au cours de l’une de ces interventions, un échange de coups de feu s’est produit entre les forces de l’ordre et l’une des personnes présentes dans un bâtiment. Cette personne est décédée», précise le communiqué. Selon les médias belges, cette fusillade mortelle a eu lieu à Merksem, un district de la ville d’Anvers.
Selon la RTBF, le défunt était un homme de 36 ans qui, sur les réseaux sociaux, «ne cachait pas sa proximité avec des théories d’extrême droite, sa passion pour les armes et le matériel militaire ainsi que son opposition au système politique, au système financier et aux élites».
Nombreuses armes saisies
Les perquisitions, ajoute le parquet fédéral, «ont permis la saisie de très nombreuses armes et munitions dont le décompte et l’analyse devront être réalisés dans les prochains jours. Certaines armes présentes sur place étaient légalement enregistrées», est-il encore indiqué.
La surveillance des milieux d’extrême droite par les services de renseignement et la justice s’est renforcée en Belgique depuis l’affaire Jürgen Conings, un militaire radicalisé lié à l’extrême droite qui avait fui sa caserne avec des armes et des munitions au printemps 2021.
Ce militaire de 46 ans, fiché par l’organisme belge d’analyse de la menace terroriste (Ocam), était soupçonné de vouloir s’en prendre à des représentants de l’État belge et à un virologue connu.
Il avait été retrouvé mort dans une zone boisée de la province néerlandophone du Limbourg (nord-est) après une traque de plus d’un mois. L’enquête avait conclu à un suicide par arme à feu.