Hockey sur glaceUne troisième défaite pour la Suisse aux Beijer Hockey Games
Après avoir subi la loi de la Finlande et de la Suède, la sélection de Patrick Fischer s’est inclinée en prolongation (1-2) devant la Tchéquie, dimanche à Malmö.
- par
- Emmanuel Favre
Invitée à remplacer la Russie (exclue depuis le début de la guerre en Ukraine) dans les principaux tournois amicaux, la Suisse n’a pas été en mesure d’assumer un rôle de trouble-fête aux Beijer Hockey Games. Battue 2-0 par la Suède samedi, la jeune sélection helvétique, en phase d’apprentissage et de développement à ce niveau de compétition, a trébuché en prolongation (1-2) devant la Tchéquie dimanche à Malmö suite à une réussite de Filip Chlapik en avantage numérique. C’est ailleurs une erreur de jeunesse, un manque de coordination entre les défenseurs Tobias Geisser et Noah Delémont, qui a provoqué l’ouverture du score (6e) et conditionné la trame de la rencontre.
Une trame au cours de laquelle Fabrice Herzog et ses coéquipiers ont permis au gardien Ales Stezka de passer un début d’après-midi plutôt pépère (20 arrêts). Son calme n’a été perturbé que par une déviation malheureuse de Ondrej Vala dans son propre filet (1-1 à la 56e). Une séquence témoigne cependant du déficit de percussion offensive suisse: cinq minutes sans réelle inspiration passées à cinq contre quatre à cheval entre la première période et le tiers médian.
Bilan peu reluisant
Au final, la Suisse n’a pas embelli une fiche peu reluisante cette saison: un succès en prolongation, trois revers en 60 minutes et cinq désillusions dans le temps supplémentaire ou aux tirs au but.
En lorgnant l’avenir et plus spécifiquement le championnat du monde qui se tiendra en Lettonie et en Finlande du 12 au 28 mai, et où son groupe défiera le Canada, la Tchéquie, le Kazakhstan, la Lettonie, la Norvège, la Slovaquie et la Slovénie, Patrick Fischer songera à trouver des solutions pour accroître une production offensive loin d’une folichonne. Lors des neuf duels officiels livrés en 2022-2023, les hockeyeurs à croix blanche ont en effet séché à la transition et n’ont allumé que 19 fois la lampe. Avec une moyenne à peine supérieure à deux buts par rencontre, il est aujourd’hui illusoire de s’installer dans une dynamique du succès sur la grande scène internationale.
Sans les canons de NHL
Lucide, le sélectionneur a conscience qu’il ne pourra probablement pas compter sur l’apport de ses principales gâchettes évoluant dans le championnat de NHL. L’ailier gauche saint-gallois de Los Angeles Kevin Fiala (26 ans, 55 points depuis le début de la saison) est en course pour la qualification pour les play-off, l’ailier droit appenzellois de San Jose Timo Meier (26 ans, 51) est en fin de contrat et ne courra pas le risque d’une blessure au Mondial avant de signer le pacte le plus lucratif de sa carrière. Quant au joueur de centre valaisan de New Jersey Nico Hischier (24 ans, 47), il est quasi certain de prendre part aux séries éliminatoires.
Cette année, même si la Suisse pourra peut-être composer avec des éléments de soutien comme Philipp Kurashev (Chicago) ou Pius Suter (Detroit), les clés de l’attaque appartiendront avant tout aux individualités qui ne les ont pas trouvées lors des stages passés sous le drapeau national depuis le mois de novembre 2022.