Un jour, une joueuse: Islande: Sara Björk Gunnarsdóttir, la maman qui veut donner l’exemple

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Un jour, une joueuseIslande: Sara Björk Gunnarsdóttir, la maman qui veut donner l’exemple

Pendant le début de l’Euro 2022, lematin.ch vous présente une joueuse par sélection présente en Angleterre. On continue avec l’Islande et sa joueuse qui a donné la vie en novembre dernier.

Robin Carrel Manchester
par
Robin Carrel Manchester
L’Islandaise en mauvaise posture.

L’Islandaise en mauvaise posture.

AFP

«C’était une surprise, ce n’était pas planifié. Généralement, nous, les joueuses, parlons d’enfants après notre carrière car ce n’est pas commun d’avoir un bébé pendant et il est difficile de croire qu’on est capables de le faire. Je n’avais aucune idée de ce que j’allais vivre. En fait, j’avais une appréhension concernant ma carrière, mon corps aussi. Beaucoup de questions me venaient en tête. Je l’ai annoncé au club (ndlr: l’Olympique lyonnais) quand j’étais enceinte de cinq ou six semaines. Cela faisait à peine un an que j’étais là, j’étais un peu stressée de leur réaction. Mais ils m’ont soutenue, même si, évidemment, c’était difficile pour eux de perdre une joueuse.»

Dans l’Équipe, Sara Björk Gunnarsdóttir (31 ans) s’est longuement confiée sur son statut de mère footballeuse et de ses doutes, il y a quelques semaines. Mais l’Islandaise, qui s’est engagée cet été avec la Juventus, a très vite passé le cap. Un peu plus de sept mois après avoir accouché de Ragnar, elle sera sur le pré lors de l’Euro, au sein d’une sélection qui compte quatre autres mères dans son groupe de 23. Autant dire que les discussions, lors des repas d’équipe, portent vite sur les bébés…

La milieu de terrain avait embauché un coach physique en Islande pendant sa grossesse, afin de rester en forme. Elle a conservé ses exercices après son retour à Lyon. Elle a finalement retrouvé les pelouses de la D1 française en mars déjà, après un congé maternité d’environ un an. «J’ai l’impression que c’était il y a tellement longtemps… Je me souviens du premier entraînement, je me demandais comment ça allait se passer, comment faire. Mais c’est revenu très vite, de façon naturelle», disait-elle alors.

Depuis, malgré seulement 20 matches disputés lors des deux saisons qu’elle a passées à Lyon, le football a repris tous ces droits. Sara Björk Gunnarsdóttir (136 sélections) a signé il y a une semaine un contrat de deux ans avec la Juve et rejoindra ses nouvelles coéquipières après l’Euro. Il faudra trouver une nouvelle nounou, car son mari Arni Vilhjalmsson joue à Rodez (D2 française) et qu’il y a presque quatre heures de route depuis Turin. Les deux époux se croisent donc une fois par semaine en général.

«Si je lui avais dit que c’était trop compliqué et que je ne pouvais pas faire cela seule, il aurait arrêté, a-t-elle assuré dans son interview à L’Équipe. Je veux qu’il vive son rêve et je fais la même chose. Ragnar va s’adapter à notre façon de vivre. Si nous pouvons y arriver, nous continuerons. Si ce n’est pas possible, nous aurons essayé.» Il n’est pas impossible que le petit se mette vite au foot…

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