Dette américaine: Flirter avec un défaut est dangereux pour l’économie 

Publié

Dette américaineFlirter avec un défaut est déjà dangereux pour l’économie

Pousser les négociations sur la dette américaine à leurs limites est déjà dangereux en soi pour l’économie, a prévenu jeudi la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen.

La secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, le 11 mai à Niigata (Japon).

La secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, le 11 mai à Niigata (Japon). 

via REUTERS

Pousser les négociations sur la dette américaine à leurs limites est déjà dangereux en soi pour l’économie, a prévenu jeudi la secrétaire au Trésor Janet Yellen, alors que l’ancien président Donald Trump défend une stratégie de la corde raide sur le sujet. Démocrates et républicains au Congrès n’arrivent pas pour l’heure à s’entendre sur le relèvement du plafond de la dette publique américaine, et une impasse prolongée pourrait entraîner un défaut de paiement des États-Unis dès cet été, ce qui serait du jamais-vu.

Le simple fait de flirter avec une telle situation «peut également entraîner des coûts économiques importants», a averti Janet Yellen lors d’une conférence de presse à Niigata (centre du Japon) où se tient de jeudi à samedi une réunion des ministres des Finances et des banquiers centraux du G7.

«Comme nous l’avons déjà appris en 2011, la simple menace d’un défaut peut mener à une dégradation de notre note financière et à un affaiblissement de la confiance des consommateurs», avec des hausses des taux d’intérêt sur des crédits, a-t-elle ajouté.

Répercussions mondiales 

Un défaut de paiement produirait quant à lui une «catastrophe économique et financière» aux États-Unis, avec des répercussions mondiales, a-t-elle aussi rappelé, en écho à des déclarations similaires de sa part et de la Maison-Blanche ces derniers jours.

Quelques heures avant les propos de Janet Yellen au Japon, Donald Trump, qui cherche à se faire réélire à la présidence des États-Unis en 2024, a exhorté les élus républicains à provoquer un défaut de paiement à moins d’obtenir des démocrates des coupes budgétaires «massives». Le président américain Joe Biden a pour l’instant exclu de négocier des coupes budgétaires et a accusé les républicains de tenir l’économie en «otage».

«Il n’y a aucune bonne raison de générer nous-mêmes une crise», a encore insisté jeudi Janet Yellen, rappelant que le Congrès américain avait déjà relevé ou suspendu environ 80 fois le plafond de la dette depuis 1960. 

Ne ratez plus aucune info

Pour rester informé(e) sur vos thématiques préférées et ne rien manquer de l’actualité, inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque jour, directement dans votre boite mail, l'essentiel des infos de la journée.

(AFP)

Ton opinion

3 commentaires