Danemark: TotalEnergies signe l’un des plus grands projets de stockage du CO2 en Europe

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DanemarkTotalEnergies signe l’un des plus grands projets de stockage du CO₂ en Europe

Le géant français des hydrocarbures a obtenu du Danemark l’autorisation d’explorer le sol de la mer du Nord dans le but d’y enfouir 5 millions de tonnes de CO₂ par an à l’horizon 2030.

La zone que TotalEnergies va prospecter inclut des champs gaziers.

La zone que TotalEnergies va prospecter inclut des champs gaziers.

Photo d’illustration/AFP

TotalEnergies a annoncé lundi avoir remporté au Danemark deux permis pour explorer le potentiel d’enfouissement de CO₂ à plus de deux kilomètres sous le sol de la mer du Nord, avec l’objectif d’y emprisonner 5 millions de tonnes (Mt) par an à l’horizon 2030.

Les permis remportés par le géant pétrolier portent sur une surface de plus de 2000 km2, à environ 250 km de la côte occidentale danoise. La zone inclut les champs gaziers de Harald, opérés par TotalEnergies, ainsi qu’un aquifère salin susceptibles d’accueillir les volumes stockés, explique le groupe français.

L’objectif est de réaliser en 2025 un premier forage dans l’aquifère, entre 2 et 3 km sous les fonds marins, explique Martin Rune Pedersen, dirigeant de TotalEnergies au Danemark. Au Danemark, TotalEnergies détiendra 80% de ce projet baptisé Bifrost et en sera le futur opérateur. Aucun chiffre sur le coût ou le financement n’a été communiqué.

Les permis remportés par le géant pétrolier portent sur une surface de plus de 2000 km2, à environ 250 km de la côte occidentale danoise.

Les permis remportés par le géant pétrolier portent sur une surface de plus de 2000 km2, à environ 250 km de la côte occidentale danoise.

Danish Energy Agency

Jusqu’à 13 millions de tonnes de CO₂ capturés par an

Avec un autre projet danois, baptisé Greensand, jusqu’à 13 millions de tonnes de CO₂ pourraient être capturées annuellement. «Le sous-sol danois ouvre les portes à une nouvelle aventure commerciale verte avec une clientèle à travers toute l’Europe», s’est félicité le ministre du Climat et de l’Energie danois, Lars Aagaard.

TotalEnergies, pour sa part, participe désormais à quatre projets de ce type, tous en mer du Nord. La mer du Nord est adaptée pour ce genre d’enfouissement car son sous-sol a les propriétés géologiques nécessaires, et parce que la région compte déjà de nombreux gazoducs et sites de stockage laissés par des décennies d’exploitation pétrogazière.

Les projets de captage et stockage de carbone, encore très coûteux et à leur frémissement, visent à capter puis emprisonner le CO₂, source de réchauffement planétaire et émis en particulier par l’exploitation des énergies fossiles et l’industrie lourde.

Un passage obligé

Une fois capté à la source, par exemple sur des sites industriels, ce gaz à effet de serre doit être transporté (par bateaux ou d’anciens gazoducs) pour être stocké dans des réservoirs (cavités géologiques, gisements pétrogaziers épuisés…).

Face à l’ampleur du réchauffement climatique, les experts climat du GIEC ont estimé pour la première fois, dans leur dernier rapport de référence, que le monde devrait recourir au captage et stockage du CO₂, quel que soit le rythme auquel il parvient à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Quelque 40 milliards de tonnes de CO₂ sont émises chaque année mondialement.

(AFP)

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