Ingérence étrangère: Justin Trudeau dit être disposé à témoigner

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Ingérence étrangèreJustin Trudeau dit être disposé à témoigner

Le Premier ministre canadien a indiqué vendredi à Singapour qu’il était disposé à témoigner dans une enquête publique sur l’ingérence étrangère, notamment au profit de la Chine, dans les institutions électorales et démocratiques de son pays.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

REUTERS

«Volontiers et avec beaucoup d’enthousiasme», a répondu Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, interrogé vendredi, durant une conférence de presse à Singapour, sur la possibilité qu’il témoigne dans une enquête publique sur l’ingérence étrangère dans les élections au Canada. Le gouvernement canadien a officiellement lancé une enquête publique sur ces soupçons d’ingérence étrangère et a annoncé jeudi qu’une juge de la cour d’appel du Québec présiderait une commission d’enquête, à compter du 18 septembre. Elle devra rendre son rapport final au gouvernement fédéral en décembre 2024.

Soupçons d’ingérence chinoise

«Je pense qu’il est important que les Canadiens sachent exactement tout ce que le gouvernement a fait en ce qui concerne l’ingérence étrangère et que l’on parle avec franchise des défis auxquels nous continuons de faire face dans nos démocraties à travers le monde», a ajouté le Premier ministre canadien. M. Trudeau s’exprimait depuis Singapour, après avoir pris part à Jakarta à des sommets sous l’égide de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) et avant de se rendre à New Delhi pour un sommet du G20 qui se tient samedi et dimanche.

Depuis plusieurs mois, des soupçons d’ingérence chinoise dans les deux dernières élections fédérales au Canada ont mis le gouvernement sous pression par les partis d’opposition. En mars, le Premier ministre Trudeau avait confié à David Johnston, un ancien gouverneur général, la délicate mission d’enquêter sur les soupçons d’ingérence de Pékin. Mais ce dernier, à qui on reprochait d’être trop proche du Premier ministre, avait démissionné trois mois plus tard.

Relations dégradées entre le Canada et la Chine

Les relations sino-canadiennes se sont fortement dégradées il y a cinq ans lorsque le Canada, à la demande des États-Unis, a procédé à l’arrestation de la directrice financière du géant des télécoms Huawei, Meng Wanzhou. Fin août, le ministre de l’Environnement Steven Guilbeault s’était rendu en Chine, une première visite ministérielle canadienne dans le pays depuis quatre ans. Le dossier de la présumée ingérence chinoise dans les élections canadiennes n’avait pas été évoqué par Pékin, avait-il alors assuré à l’AFP.

(AFP)

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