Royaume-UniBoris Johnson prend la défense d’une députée comparée à Sharon Stone
Angela Rayner est moquée par des élus du Parti conservateur, pour qui elle aime détourner l’attention de Boris Johnson. Le Premier ministre dénonce «la misogynie» dont est victime son adversaire.
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Angela Rayner a dénoncé le «sexisme» et la «misogynie» dont elle est la cible, se disant «fière» de son parcours et espérant que l’article ne dissuade «quiconque, avec un parcours comme le mien, qui aspire à participer à la vie publique».
AFPLe Premier ministre britannique, Boris Johnson, a condamné la «misogynie» ciblant une députée de l’opposition, après la publication, dimanche, d’un article relayant ces attaques. «Même si je ne suis pas d’accord avec Angela Rayner sur presque tous les sujets politiques, je la respecte en tant que parlementaire et déplore la misogynie dirigée anonymement contre elle aujourd’hui», a déclaré Boris Johnson sur Twitter.
Selon le «Mail on Sunday», des députés conservateurs comparent Angela Rayner, cheffe adjointe du Parti travailliste, à Sharon Stone dans le film «Basic Instinct», affirmant qu’elle aime détourner l’attention du Premier ministre en croisant et en décroisant les jambes lors des questions au chef du gouvernement au Parlement.
Le journal cite des députés sous couvert d’anonymat, l’un d’eux affirmant qu’Angela Rayner «ne peut pas rivaliser» avec les talents d’orateur de Boris Johnson, «mais qu’elle a d’autres compétences qui lui manquent».
L’article décrit la députée travailliste, 41 ans, comme «une grand-mère socialiste qui a quitté l’école à 16 ans, alors qu’elle était enceinte et sans qualifications, avant de devenir une travailleuse sociale», en la comparant à Boris Johnson, 57 ans, qui a fréquenté le collège très élitiste d’Eton avant d’étudier à la prestigieuse Université d’Oxford.
«Fière» de son parcours
Sur Twitter, Angela Rayner a dénoncé le «sexisme» et la «misogynie» dont elle est la cible, se disant «fière» de son parcours et espérant que l’article ne dissuade «quiconque, avec un parcours comme le mien, qui aspire à participer à la vie publique».
Elle a reçu de nombreux messages de soutien, y compris d’autres partis politiques, dont la députée conservatrice Andrea Leadsom, qui a qualifié d’«inacceptable» l’article et les commentaires rapportés. La Première ministre et cheffe des indépendantistes écossais, Nicola Sturgeon, a jugé que cela constituait un «rappel de la profonde misogynie à laquelle les femmes sont confrontées chaque jour».