«repensée de A à Z»Berne dévoile sa version du papier d'identité numérique
Le Conseil fédéral a présenté son projet de nouvelle identité électronique (e-ID). Elle sera gratuite, facultative et disponible en 2026.
- par
- Julien Baumann
Les papiers d’identité suisses entrent gentiment mais sûrement dans l’ère du numérique. Le Conseil fédéral a présenté son projet de nouvelle identité électronique (e-ID) mercredi après-midi. «Nous pourrons nous identifier de manière sûre et simple. Cela nous facilitera la vie et nous permettra de gagner du temps», a déclaré Elisabeth Baume-Schneider, cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP).
L’utilisation de cet e-ID sera facultative et gratuite. Il sera possible de s’en servir sur internet, «pour demander un extrait du casier judiciaire, mais aussi dans le monde physique, par exemple pour prouver son âge en achetant de l’alcool», précise le gouvernement.
Qui y aura accès?
Quiconque dispose d’une carte d’identité ou d’un passeport suisse, ou encore d’un titre de séjour pour étranger, pourra demander l’obtention d’une e-ID. Faisant suite aux suggestions émises lors de la consultation, le Conseil fédéral propose que l’e-ID puisse être demandée en ligne mais aussi obtenue auprès du service des passeports.
Dès 2026
Comme l’ont clairement signalé les citoyens en mars 2021, la mise en place d’un tel système restera entre les mains de l’Etat. La ministre a assuré que la votation de 2021 et les débats qui l’ont entouré avaient véritablement changé l’approche du gouvernement. «Il ne s’agit pas d’une copie légèrement adaptée de l’ancienne loi. Elle a été repensée de A à Z.»
Grâce à une application notamment, il sera possible d’établir et d’utiliser des documents tels que des attestations de domicile, des extraits de registres, des diplômes, des billets pour des manifestations culturelles ou des cartes de membre. L’émission de cette carte d’identité numérique sera du ressort de la Confédération, qui offrira l’infrastructure nécessaire à son utilisation. Elle devrait être disponible dès 2026.
La sécurité avant tout
Le Conseil fédéral assure que la protection des données est scrupuleusement respectée. «Les données ne seront que sur le téléphone portable et seront stockées nulle part ailleurs. Vos données n’appartiennent qu’à vous et vous en êtes les seuls dépositaires», a insisté Elisabeth Baume-Schneider. L’application permettra aussi de n’afficher que certaines informations nécessaires et d’en masquer d’autres. Il sera par exemple possible de prouver qu’on a plus de 18 ans, sans dévoiler sa date de naissance exacte.