FranceAprès le suicide d’un ado, Brigitte Macron au chevet de sa famille
Ancienne enseignante, la première dame de France a fait de la lutte contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement un de ses combats.
Brigitte Macron va rendre visite jeudi à la famille de l’adolescent victime de harcèlement lors de sa dernière année scolaire qui s’est suicidé mardi, près de Paris, a annoncé le porte-parole du gouvernement français. «Quand un enfant de quinze ans en arrive à ne plus envisager d’autres solutions que celle de se donner la mort, c’est une émotion qui nous oblige tous», a déclaré Olivier Véran, sur France Inter.
Brigitte Macron, ancienne enseignante, a fait de la lutte contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement un de ses combats. La justice a ouvert une enquête pour rechercher les causes de la mort, survenue mardi. «Il faut rester à ce stade très prudent», a déclaré mercredi, le parquet de Versailles. Mardi soir, les secours sont intervenus à Poissy pour un garçon de quinze ans retrouvé pendu à son domicile.
Réaction insuffisante
Cet adolescent, scolarisé en 3e au lycée professionnel des métiers Adrienne-Bolland à Poissy, avait signalé des faits de harcèlement en décembre 2022. Selon le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, mercredi, les parents avaient protesté au printemps 2023 contre une insuffisante prise en compte par l’institution de la situation de leur fils. Ce dernier avait fait sa rentrée cette semaine dans un autre établissement, à Paris.
Le harcèlement à l’école, qui toucherait un élève sur dix, a été érigé en priorité absolue du gouvernement pour l’année scolaire 2023/2024, après le suicide au printemps de la jeune Lindsay, treize ans, dans le Pas-de-Calais. Confirmant qu’un «plan» doit être détaillé courant septembre contre le harcèlement, Olivier Véran a rappelé que la mesure prévoyant que ce serait à l’avenir les élèves responsables de harcèlement qui auraient à changer d’établissement, était déjà en vigueur.
Dès cette rentrée, un référent sur le harcèlement «dans chaque établissement» doit être créé, selon Gabriel Attal. Les établissements scolaires devront également signaler «systématiquement» aux procureurs les cas de harcèlement.