Paris: Heurts entre Kurdes et forces de l’ordre après la fusillade meurtrière

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ParisHeurts entre Kurdes et forces de l’ordre après la fusillade meurtrière

A Paris, après la fusillade, qui visait des étrangers et qui a fait au moins trois morts devant un centre culturel kurde, vendredi, des protestataires, kurdes également, s’en sont pris aux policiers.

La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants kurdes qui, en retour, ont lancé des projectiles dans la direction des forces de l’ordre, brûlé des poubelles et érigé des barricades dans la rue.

La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants kurdes qui, en retour, ont lancé des projectiles dans la direction des forces de l’ordre, brûlé des poubelles et érigé des barricades dans la rue.

AFP

La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants kurdes, vendredi, près d’un centre culturel kurde du centre de Paris, à la rue d’Enghien, devant lequel un homme a tué trois personnes à la mi-journée. En retour, les protestataires ont lancé des projectiles dans la direction des forces de l’ordre, brûlé des poubelles et érigé des barricades dans la rue. Cinq policiers ont été blessés et une personne a été interpellée pour des violences sur les forces de l’ordre.

Ces incidents ont débuté lorsque la foule s’est heurtée à un cordon de forces de l’ordre qui protégeait le ministre français de l’Intérieur, venu sur place pour faire le point sur l’enquête et s’adresser aux journalistes. Les vitres de plusieurs véhicules particuliers et de police ont été brisées par des pavés et des briques, et de nombreux feux ont été allumés sur la chaussée, rue du Faubourg-Saint-Denis et boulevard de Strasbourg. «PKK» (Parti des travailleurs du Kurdistan, ndlr), «les martyrs ne meurent pas!» scandaient notamment des manifestants. Peu avant, certains d’entre eux avaient tenté de forcer le passage vers le centre culturel kurde.

Etrangers visés

L’homme soupçonné d’avoir tué trois personnes et blessé trois autres, près d’un centre culturel kurde, a voulu «manifestement s’en prendre à des étrangers», a affirmé Gérald Darmanin. «Il n’est pas sûr que l’homme qui a voulu assassiner ces personnes l’ait fait spécifiquement pour les Kurdes», a ajouté le ministre de l’Intérieur, précisant qu’il ne pouvait dire à ce stade si le tireur était connu pour des faits d’ultradroite. «Trois personnes sont décédées: deux devant le centre culturel kurde, une autre dans un restaurant, et une autre lutte contre la mort», a détaillé Gérald Darmanin. Deux personnes sont moins sérieusement atteintes et le tireur présumé a été lui aussi légèrement blessé lors de son arrestation.

Dans un tweet, le président français Emmanuel Macron a dénoncé une «odieuse attaque» dont «les Kurdes de France ont été la cible». «Pensées aux victimes, aux personnes qui luttent pour vivre, à leurs familles et proches», a écrit le chef de l’Etat.

Manif kurde à Marseille aussi

A Marseille, environ 150 Kurdes ont défilé dans une manifestation non déclarée entre la Canebière et la préfecture où ils ont été bloqués par un cordon policier. Quatre personnes ont été interpellées en marge de la manifestation.

Violences avec armes

La procureure de Paris, Laure Beccuau, a indiqué que le suspect avait été condamné en juin à douze mois d’emprisonnement pour des faits de violence avec armes commis en 2016. Il a fait appel de cette condamnation. Il a par ailleurs été mis en examen en décembre 2021 pour violences avec armes, avec préméditation et à caractère raciste, et dégradations pour des faits commis le 8 décembre 2021 à Paris. Initialement placé en détention, il a été remis le 12 décembre en liberté provisoire, ainsi que l’exige la loi, et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué Laure Beccuau. En 2017, l’homme avait été condamné à six mois de prison avec sursis pour détention prohibée d’armes.

(AFP)

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