Amérique latine: La Colombie livre à l’Equateur un ex-policier accusé de féminicide

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Amérique latineLa Colombie livre à l’Équateur un ex-policier accusé de féminicide

La Colombie a livré mardi à l’Équateur Germán Cáceres, suspecté du meurtre de sa femme dans l’école de police où il travaillait, dans une affaire qui a bouleversé ce pays.

Sur des photos publiées par l’agence gouvernementale des migrations, Germán Cáceres apparaît à l’aéroport El Dorado de Bogota menotté, vêtu de noir et escorté par une dizaine d’agents d’Interpol et par des policiers colombiens.

Sur des photos publiées par l’agence gouvernementale des migrations, Germán Cáceres apparaît à l’aéroport El Dorado de Bogota menotté, vêtu de noir et escorté par une dizaine d’agents d’Interpol et par des policiers colombiens.

AFP

«Germán Cáceres est transféré (de Quito) vers la ville de Guayaquil (sud-ouest)», où il sera placé en détention provisoire, a indiqué le ministère de l’Intérieur sur Twitter. Le suspect est arrivé en Équateur vers 17 h 30 heure locale (0 h 30 en Suisse mercredi).

L’agence gouvernementale des migrations a déclaré sur Twitter que Germán Cáceres avait été expulsé pour le crime de féminicide sur sa femme, María Belén Bernal, 34 ans, à la suite de la demande d’un juge équatorien.

Le suspect a été arrêté le 30 décembre à Palomino, dans le département de La Guajira (nord), «trois mois après avoir quitté l’Équateur», a indiqué l’autorité en charge de l’immigration. Selon ses services, «l’homme de 29 ans se faisait passer pour quelqu’un d’autre sur le territoire national, ce qui lui permettait de travailler dans un établissement commercial».

Scandale

L’ex-lieutenant est le principal suspect dans l’affaire du meurtre de son épouse. Cette avocate avait disparu le 11 septembre après être entrée dans l’École supérieure de police (ESP), un établissement de formation d’officiers situé dans la banlieue de Quito, pour rendre visite à son mari. Son corps a été retrouvé dix jours plus tard sur une colline près de l’ESP.

Cette affaire avait scandalisé la population du petit pays andin, où 276 féminicides ont été enregistrés en 2022, selon une ONG féministe qui surveille la violence de genre. Le bureau du procureur évalue à 70 le nombre de féminicides survenus cette même année.

Ce meurtre avait coûté leur poste au ministre de l’Intérieur au moment des faits, Patricio Carrillo, et à deux généraux, tous trois limogés par le président Guillermo Lasso. L’Équateur punit le féminicide d’une peine pouvant aller jusqu’à 26 ans de prison.

(AFP)

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