Las d’attendre, un Conseil communal valaisan démissionne en bloc

Publié

ValaisLas d’attendre, le Conseil communal démissionne en bloc

Fâchées contre le canton, les autorités de Bourg-Saint-Pierre ont envoyé leur démission.

Eric Felley
par
Eric Felley
La petite commune de Bourg-Saint-Pierre à plus de 1600 mètres d’altitude se sent oubliée par le canton.

La petite commune de Bourg-Saint-Pierre à plus de 1600 mètres d’altitude se sent oubliée par le canton.

Bourg-Saint-Pierre.ch

Gilbert Tornare (PLR) est connu comme le loup blanc dans la vallée du Grand-Saint-Bernard en Valais. Depuis 1992, il préside la petite commune de Bourg-Saint-Pierre perchée à 1632 mètres à l’approche du col. Cela fait donc plus de trente ans qu’il est en place, mais cette fois, c’en est trop. Selon une information du «Nouvelliste», Il a convaincu les quatre autres membres du conseil et la secrétaire de la commune de cosigner une lettre de démission, un geste de défiance inédit en Valais. Elle a été envoyée au chef du Département de la sécurité, des institutions et du sport, Frédéric Favre, également du PLR.

Le fond de l‘affaire concerne particulièrement deux dossiers de la commune qui n’avancent pas depuis des années: le renouvellement de la concession du barrage des Toules et le plan détaillé (PAD) du parc éolien de Barasson. En 2015, la commune avait accordé une nouvelle concession aux Forces motrices du Grand-Saint-Bernard. Si elle a touché des revenus de 1,12 million par année, depuis deux ans ce n’est plus le cas, car, le canton n’a toujours pas homologué ladite concession. Quant au parc éolien, son projet a fait l’objet d’une mise à l’enquête en 2016. Suite à diverses oppositions, il est toujours suspendu dans les méandres de l’Administration cantonale.

«Nous sommes depuis trop longtemps dans l’attente de décisions soit repoussées, soit incertaines, déplore Gilbert Tornare dans le quotidien valaisan. L’ensemble de notre administration, y compris la secrétaire, est donc désormais en veille et ce, jusqu’à nouvel avis». Mais, selon la loi valaisanne, les autorités communales doivent rester en fonction malgré leur démission. Celle-ci peut être acceptée ou refusée par le chef du Département de la sécurité, des institutions et du sport.

Gageons que ce coup de gueule des autorités communales fera remonter les dossiers litigieux au sommet de la pile.

Ton opinion

40 commentaires