Europe: Les vaches menacées par une maladie liée au changement climatique

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EuropeLes vaches menacées par une maladie liée au changement climatique

Une maladie virale mortelle pour les bovins, mais non transmissible à l’homme, a été détectée sur l’île italienne de Sardaigne, puis en Sicile et en Espagne.

La «maladie hémorragique épizootique», qui affecte principalement les cerfs de Virginie et les bovins, a été découverte aux États-Unis en 1955.

La «maladie hémorragique épizootique», qui affecte principalement les cerfs de Virginie et les bovins, a été découverte aux États-Unis en 1955.

AFP/Photo d’illustration

La «maladie hémorragique épizootique», qui peut être mortelle chez les bovins, a été détectée pour la première fois en Europe: l’arrivée des moucherons piqueurs qui la transmettent est «une conséquence du changement climatique», rapporte vendredi l’agence sanitaire française Anses.

Les premiers cas de cette maladie virale, non transmissible à l’homme, ont été détectés à l’automne 2022 sur l’île italienne de Sardaigne, puis en Sicile, indique l’Anses dans une note sur son site internet. Des foyers ont ensuite été repérés en Andalousie, dans le sud de l’Espagne. «Chez les bovins, cette maladie potentiellement mortelle se traduit par de la fièvre, de l’anorexie, des boiteries et une détresse respiratoire», précise l’agence.

«Conséquence du changement climatique»

La maladie, qui affecte principalement les cerfs de Virginie et les bovins, a été découverte aux Etats-Unis en 1955. Le virus, transmis par des moucherons piqueurs, «s’est depuis répandu en Asie, en Australie et en Afrique». «Il y a une quinzaine d’années on n’imaginait pas que la maladie puisse un jour arriver en Europe», explique le chercheur Stéphan Zientara, cité par l’Anses. «Son extension est une conséquence directe du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de survivre dans nos régions», poursuit-il.

Selon le scientifique, «l’hypothèse la plus probable est que des moucherons ont été transportés à travers la Méditerranée par le vent». Aucun vaccin n’est disponible contre le type de virus repéré en Europe. Une surveillance a été mise en place en France, souligne l’Anses, «avec pour objectif d’analyser tout animal suspect», notamment parmi les cervidés.

(AFP)

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