FootballServette doit «finir le boulot», avant de penser à l’après
La réception de Bâle ce jeudi (20h30) à la Praille doit permettre aux Grenat de valider leur maintien. Avant de définir les orientations en vue de la saison prochaine.
- par
- Valentin Schnorhk
Il y a un message. S’en détourner serait préjugé du déraillement des concurrents directs. Alors, c’est à Servette qu’incombe le plus gros de la mission: «Il faut finir le boulot, faire ces points par nous-mêmes. Le plus important pour nous, c’est clairement ce match de jeudi, et nous voulons le gagner.» Autrement dit, Alain Geiger n’a pas vraiment envie de s’imaginer une «finale contre le barrage» avec Sion dimanche à Tourbillon. C’est bien lors de la réception de Bâle, jeudi (20h30) à la Praille, que les Grenat ont l’ambition de finalement valider ce maintien après lequel ils courent depuis plusieurs semaines.
Dans les faits, il ne manque qu’un point à Servette, pour s’éviter toute mauvaise surprise arithmétique. Et si les Genevois devaient tout simplement faire en sorte de «jouer le nul»? La question inspire une boutade à Alain Geiger: «Je ne sais pas si on est capable de garder un résultat», se marre-t-il. Plus sérieusement, l’entraîneur servettien ne veut pas «se poser la question, nous ne devons pas calculer. Le jeu ne peut pas se contracter. Alors nous devrons faire ce qu’il y a à faire.»
Une page à fermer
Ce serait là un excellent moyen de fermer la page sur cette saison, qui plus est devant le public genevois. Lequel n’a pas toujours été très bien servi durant cet exercice. L’image laissée tout au long de l’année aurait pu être plus réjouissante. Un bilan devra être fait, une fois le maintien acquis. «Je laisserai ma direction répondre à cette question, élude Geiger. Mais je crois qu’il faut tenir compte de l’effectif que nous avons eu à disposition au deuxième tour. Nous avons souffert des départs (ndlr: Sauthier, Kyei, Schalk). Je pense que le public est conscient que nous avons moins de moyens que d’autres équipes.» De quoi justifier que Servette termine dans le ventre mou, a priori à la 6e place, si tout ne vire pas à la catastrophe.
Ce sera quoiqu’il en soit le pire classement des Grenat depuis leur retour dans l’élite lors de la saison 2019-20. «Nous ne pouvons plus compter sur l’élan de la promotion, justifie l’entraîneur servettien. Nous n’avons plus cette motivation qui te transporte. Nous devons nous reconstruire, pour bâtir quelque chose qui nous permette de viser le top 5.» Il y a aussi là quelque chose de l’ordre du message. Il est adressé à ceux qui décident, ceux qui planifient. Il n’est pas nouveau. Geiger le fait en effet comprendre depuis quelques semaines: il attend du président Pascal Besnard et de son directeur sportif Philippe Senderos qu’ils enclenchent certaines manœuvres importantes en vue de la saison prochaine.
Est-il écouté? Il sera en tout cas bien plus audible une fois l’avenir sportif assuré.