Hockey sur glaceCommentaire: à Sierre, cédez les clés du club à Chris McSorley
Le club valaisan fait du surplace en Swiss League. Pour acquérir une culture de la gagne avant de déménager dans une nouvelle patinoire, il doit franchir un cap.
- par
- Emmanuel Favre
À Sierre, c’est Noël en avril. La Ville et des investisseurs privés qui s’entendent pour bâtir (notamment) une nouvelle patinoire pour permettre à son club de hockey de s’imaginer un avenir.
Mais, derrière les poignées de main, il y a aussi une réalité qui ne fait pas forcément plaisir.
Même s’il dégage une image de club «sympa» et d’équipe «historique» sur la carte du hockey helvétique, le HC Sierre est une organisation qui subit la lente érosion de son public.
En 2019-2020, dernier exercice pré-pandémie, première aventure post-promotion en Swiss League, le HCS avait attiré une moyenne de 2490 spectateurs à Graben.
En 2022-2023, première «vraie» campagne post-pandémie, il a patiné devant un parterre moyen de 2229 personnes.
Et ce en bouclant l’exercice à une modeste 8e place après avoir procédé à une légère augmentation de son budget.
L’érosion est lente. Mais, dans une société où la concurrence des loisirs n’a jamais été aussi âpre, il n’est jamais simple d’élargir le noyau des fidèles, ces amoureux qui sont toujours présents, même dans les séries de défaites, même dans les courants d’air.
D’ici à 2027, 2028, 2029, d’ici à la date à laquelle le HCS s’installera (éventuellement) dans sa nouvelle enceinte, la direction du club rouge et jaune peut s’engager sur deux voies.
Celle du statu quo qui fera, hiver après hiver, de la 8e place un objectif réaliste dans une enceinte quasi sexagénaire de plus en plus dégarnie.
Ou celle de la mutation vers la stratégie de demain. Soit celle de l’accélération de l’entrée des investisseurs dans le capital-actions du club et, avec de nouvelles ressources, de la quête d’objectifs plus intéressants, plus fédérateurs.
Le cas échéant, vers 2027, 2028, 2029, il serait moins compliqué d’attirer les foules et les partenaires commerciaux autour d’une équipe animée d’une vraie culture de la gagne.