Pour Joe Biden, la Russie a «violé de manière éhontée» les règles de l’ONU

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New YorkPour Joe Biden, la Russie a «violé de manière éhontée» les règles de l’ONU

Le président américain accuse Moscou d’«anéantir le droit de l’Ukraine à exister» et demande d’élargir le Conseil de sécurité aux pays d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes.

Pour Joe Biden, la guerre lancée par Moscou «anéantit le droit de l’Ukraine à exister, tout simplement».

Pour Joe Biden, la guerre lancée par Moscou «anéantit le droit de l’Ukraine à exister, tout simplement».

AFP

Joe Biden a accusé, mercredi, la Russie d’avoir «violé de manière éhontée» les principes fondateurs de la Charte des Nations unies, autour desquels il a appelé tous les pays, démocratiques ou non, à s’unir. Le président américain a martelé que l’institution reposait sur «l’interdiction claire de s’approprier par la force le territoire du pays voisin», et a ajouté, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU: «Cette guerre anéantit le droit de l’Ukraine à exister, tout simplement.»

Face à cette invasion menée par un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, Joe Biden a aussi estimé que le temps était venu de réformer cet organe, souvent paralysé par l’usage du droit de veto. Il a appelé à «augmenter le nombre de membres permanents et non permanents» du Conseil de sécurité, afin que des pays d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes puissent y être représentés. Cet organe majeur compte pour l’heure cinq membres permanents: États-Unis, Russie, France, Royaume-Uni et Chine.

Il calme le jeu avec Pékin

Le président américain, tout en redisant sa conviction que la démocratie était le meilleur régime, a concentré ses attaques sur la Russie, mais opté pour un ton plus conciliant avec le grand rival, la Chine. «Permettez-moi d’être très direct: les États-Unis ne cherchent pas de conflit, les États-Unis ne cherchent pas de guerre froide avec la Chine.» Il a ajouté une nouvelle fois que la position américaine à propos de Taïwan, un sujet extrêmement contentieux, n’avait pas changé.

Après que Vladimir Poutine a menacé d’utiliser l’arme atomique, mercredi, des propos «dangereux» selon Joe Biden, ce dernier a dit: «Il est impossible de gagner une guerre nucléaire et il ne faut pas la mener.»

«Permettez-moi d’être très direct: les États-Unis ne cherchent pas de conflit, les États-Unis ne cherchent pas de guerre froide avec la Chine.»

Joe Biden, président américain

Affirmant la volonté des États-Unis de continuer à s’engager pour le contrôle et la non-prolifération, il a aussi déclaré: «Nous ne permettrons pas à l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire», en disant sa préférence pour la voie diplomatique afin de l’éviter. «Nous sommes aux côtés des courageux citoyens et des courageuses femmes d’Iran, qui manifestent en ce moment même pour défendre leurs droits les plus élémentaires.»

«Nous pouvons y arriver»

Concluant son discours aux accents volontairement rassembleurs, à l’heure où certains grands pays émergents ont commencé à prendre leurs distances avec la Russie, le président américain a lancé: «Déclarons ensemble, à nouveau, sans équivoque, que les nations du monde sont toujours unies.»

«Nous ne sommes pas des témoins passifs de l’histoire, nous sommes les auteurs de l’histoire. Nous pouvons y arriver», a conclu Joe Biden, renouant avec l’optimisme qui caractérise nombre de ses discours.

(AFP)

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