AsiePyongyang tire deux missiles avant une rencontre Kim-Poutine
La Corée du Nord a procédé mercredi à deux nouveaux tirs de missiles balistiques, alors que Kim Jong Un se trouve en Russie pour rencontrer Vladimir Poutine.
La Corée du Nord a lancé mercredi deux missiles balistiques de courte-portée, a indiqué l’armée sud-coréenne, au moment où le dirigeant Kim Jong Un se trouve en Russie avant un sommet avec le président Vladimir Poutine.
La Corée du Nord a tiré «deux missiles balistiques de courte portée depuis la zone de Sunan en direction de la mer de l’Est entre 11 h 43 et 11 h 53 aujourd’hui» (04 h 43 et 04 h 53 en Suisse mardi), a déclaré l’état-major interarmées de Séoul, en employant le nom coréen de la mer du Japon. «Nos forces armées ont renforcé leur surveillance et leur vigilance en prévision d’autres lancements, tout en se tenant prêtes à intervenir en étroite collaboration avec les États-Unis» a indiqué la même source.
Tokyo a également confirmé ce lancement de deux missiles balistiques. Le porte-parole du gouvernement japonais, Hirokazu Matsuno, a déclaré à la presse que les missiles «semblent être tombés en dehors de la zone économique exclusive du Japon», ajoutant que les détails du lancement sont en cours d’analyse.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un est arrivé mardi en Russie pour une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine qui pourrait, selon Washington, déboucher sur un accord de vente d’armes pour soutenir l’offensive russe en Ukraine. La Russie cherche selon des experts à s’approvisionner en armement auprès de Pyongyang, tandis que la Corée du Nord cherche à moderniser ses équipements vétustes.
«Une première»
L’analyste américain Ankit Panda a réagi à cet essai sur X (anciennement Twitter), jugeant «fascinant» ce «lancement sans Kim Jong Un dans le pays. C’est une première».
La Corée du Nord a multiplié les essais d’armement interdits depuis le début de l’année, dont le dernier en date, le 30 août, concernait deux missiles balistiques à courte portée. Le mois dernier, Pyongyang a échoué dans sa deuxième tentative de mise en orbite d’un satellite espion.
En réaction, la Corée du Sud et les États-Unis ont renforcé leur coopération en matière de défense, en organisant des exercices conjoints et des manœuvres navales avec le Japon.