WimbledonGolubic subit la puissance de Krejcikova
Dernière Suissesse en lice, Viktorija Golubic ne reproduira pas son exploit de l’an passé. Elle a subi la loi de Barbora Krejcikova en deux manches (3-6 4-6).
- par
- Mathieu Aeschmann Londres
Jeudi, 16 heures au clocher de St Mary: il n’y a plus de Suisses à Wimbledon. Viktorija Golubic n’a pas réussi à combler le manque pour étirer ce frisson auquel le public helvétique s’est habitué depuis 20 ans. Quart de finaliste surprise l’an dernier, la Zurichoise (58e joueuse mondiale) possède le flair, la souplesse et la main pour briller sur gazon.
Des qualités qu’elle n’est pas parvenue à libérer face au tennis carré de Barbora Krejcikova (WTA 14). Plus puissante et plus tranquille, la Tchèque file au 3e tour, retrouver Ajla Tomljanovic.
Quelques regrets
Au moment de se retourner sur ce deuxième tour, Viktorija Golubic aura le droit de nourrir des regrets. D’abord sur l’étrange trou noir qui lui coûta le premier set. Dix points de suite. Voilà ce que la Zurichoise abandonna depuis «3-3 Deuce» sur le service adverse. À cet instant, c’est pourtant elle qui bougeait mieux, qui s’était procuré la seule balle de break (1-1) et qui semblait avoir les armes pour imposer sa jouerie.
Mais ce qui n’était pas encore un élan se brisa sur un jeu de service horrible, traversé de trois fautes en longueur. La Tchèque n’avait qu’à se pencher pour ramasser la manche initiale (3-6). Cadeau.
Krejcikova en confiance
Conséquence logique mais fâcheuse, la championne de Roland-Garros 2021 attaquait le deuxième set plus en confiance. Et lorsque la Tchèque pose ses appuis pour distiller ses lourdes frappes, tout devient compliqué.
Mais «Viki» s’accrocha, en défense puis en contre pour grignoter un break qui aurait pu la relancer (3-1). Malheureusement, un nouveau jeu de service catastrophique eut raison de ce sursaut. Barbora Krejcikova n’avait pas eu le temps de paniquer. Elle remit tranquillement la main sur les diagonales et l’enchaînement «service - première frappe». Un cocktail trop violent pour Viktorija Golubic, laquelle quitte Wimbledon bien plus tôt que l’année dernière.