Economie – Le prix du pétrole explose, les Bourses chutent

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ÉconomieLe prix du pétrole explose, les Bourses chutent

Les marchés mondiaux étaient toujours perturbés mardi par le conflit en Ukraine, ses conséquences économiques et les sanctions imposées contre la Russie.

Lundi, Wall Street a clôturé en ordre dispersé après avoir soupesé les sanctions financières occidentales, le Dow Jones ne perdant que 0,49%, le Nasdaq gagnant 0,41%.

Lundi, Wall Street a clôturé en ordre dispersé après avoir soupesé les sanctions financières occidentales, le Dow Jones ne perdant que 0,49%, le Nasdaq gagnant 0,41%.

REUTERS

Les marchés mondiaux étaient toujours perturbés mardi par la guerre en Ukraine, ses conséquences économiques et les sanctions imposées en représailles contre la Russie, alors que le prix du pétrole continuait à grimper.

En milieu de journée, les Bourses européennes accentuaient leurs pertes et perdaient autour de 3%, face à une nouvelle offensive des forces russes en Ukraine. À 12 h 55, Paris perdait 3,14% à 6450,85 points, Francfort reculait de 2,77%, Milan de 2,72% et l’indice européen de référence Eurostoxx 50 chutait de 3,16%.

Plus tôt dans la matinée, l’Asie avait terminé dans le vert: Tokyo a pris 1,20%, Hong Kong 0,21% et Shanghai 0,77%.

La Bourse de Moscou était, elle, toujours fermée mardi sur décision de la Banque centrale russe.

Un casse-tête pour les banques centrales mondiales

Les mesures de rétorsion internationales contre la Russie continuent de s’accumuler. Après des sanctions visant le système financier et la Banque centrale russes, le Canada a annoncé interdire «toute importation de pétrole brut» venu de Russie, tandis que de nombreuses entreprises annoncent se désengager d’entreprises ou projets russes.

Le géant du transport maritime Maersk a notamment décidé la suspension des nouvelles commandes depuis et à destination des ports russes.

Le conflit constitue un casse-tête supplémentaire pour les banques centrales mondiales, qui vont probablement recalibrer leurs plans de resserrement de la politique monétaire pour tenter de soutenir leurs économies.

L’analyste des marchés Louis Navellier estime que la baisse actuelle des rendements du Trésor «semble refléter la conviction que la Fed américaine choisira de relativiser sa détermination à relever les taux» et à réduire son bilan.

Pétrole et gaz en hausse

Les prix du pétrole continuaient de monter mardi, en amont de la réunion de mercredi de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés. Le baril de Brent, la référence de l’or noir en Europe, a bondi de plus de 5% mardi, les investisseurs redoutant des ruptures d’approvisionnement russe en énergie.

Vers 12 h 55, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, s’envolait de 5,01% à 102.88 dollars, et le WTI américain pour livraison en avril, grimpait de 3,83% à 99.58 dollars.

Les États membres de l’UE et les États-Unis pourraient libérer une partie de leurs stocks stratégiques de pétrole pour contrer la hausse des prix.

Toutefois, les analystes ont déclaré que cette mesure ne serait probablement pas suffisante pour arrêter la flambée et Goldman Sachs a averti que les cours pourraient atteindre 115 dollars.

Sur le marché européen du gaz naturel, le contrat de référence prenait 5,58% à 104 euros le mégawattheure.

Menace sur les matières premières agricoles

Les prix du maïs restaient très hauts mardi (+3,18%), après que le blé tendre a atteint un nouveau record de clôture lundi, à 322.50 euros la tonne sur l’échéance de mars 2022.

Le blocage des ports ukrainiens, alors que Kiev est le cinquième exportateur mondial de blé, et le report des opérateurs sur cette céréale en réaction à la flambée du maïs expliquent notamment ce nouveau plus haut historique du blé.

(AFP)

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