Le Nouvel Opéra de Fribourg ne manque pas d’air

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Le NOF, soutenu par la Loterie Romande, présente ce week-end une pièce de théâtre lyrique débarrassée des contraintes de la pandémie.

Victor Fingal
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Victor Fingal
Après onze ans passés à la direction de théâtres lyriques à Fribourg, Julien Chavaz s’apprête à prendre les rênes de l’Opéra de Magdebourg en Allemagne.

Après onze ans passés à la direction de théâtres lyriques à Fribourg, Julien Chavaz s’apprête à prendre les rênes de l’Opéra de Magdebourg en Allemagne.

Julien Chavaillaz

Presque une première. Le Dragon d’Or, une pièce de théâtre musical du compositeur hongrois Péter Eötvös, sera présentée demain et dimanche sur la scène de Nuithonie à Villars-sur-Glâne (FR) sans aucune contrainte liée à la pandémie. Cette liberté retrouvée pour celles et ceux qui assisteront au spectacle du Nouvel Opéra de Fribourg (NOF) sans masque et distance sociale va répondre comme en écho à celle des artistes lyriques, particulièrement impactés par les anciennes consignes sanitaires. «Un spectacle lyrique, voir un opéra, précise Julien Chavaz, directeur général et artistique du NOF, peut réunir jusqu’à 80 personnes qui chantent, dansent, bougent. C’est un art particulièrement Covid incompatible!»

Le NOF est né en 2018 de la fusion de l’Opéra de Fribourg et de la compagnie lyrique Opéra Louise créée par Julien Chavaz en 2011. Le bientôt quadra aux multiples talents aura passé ainsi 11 ans à la tête d’une «structure de création des arts vivants plutôt qu’une maison d’opéra» comme il aime à le définir. Mais il ne jouera plus les prolongations. «C’est la dernière ligne droite. Après une tournée prévue avec Le Dragon d’Or qui devrait passer par l’Italie, je quitte le NOF à la fin de cette saison 2021-2022 pour prendre les rênes de l’Opéra de Magdebourg en Allemagne.»

Le NOF rayonne hors des frontières

Sous sa baguette, le NOF aura pris une stature internationale. Ses productions ont été représentées aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Allemagne. Sans oublier les coproductions réussies et les spectacles repris par des scènes aussi prestigieuses que le Théâtre de l’Athénée-Louis Jouvet ou l’Opéra Comique à Paris.

Qui mieux que Sebastiano Rolli, le chef d’orchestre qui dirige cette année Don Pasquale de Donizetti pouvait décrire l’ambiance qui règne au NOF? «L’énergie et la fraîcheur avec lesquels l’équipe travaille ici sont très particulières. Je suis impressionné par l’engagement infatigable et l’enthousiasme de cette jeune équipe, où chacun se dépasse en permanence. On a l’impression que tout le monde, que cela soit sur scène ou dans les coulisses, prend part au spectacle.»

Reste qu’une structure comme le NOF ne peut équilibrer son budget avec la seule vente de billets. «Nous sommes redevables à nos partenaires, dit encore Julien Chavaz, encore plus après cette longue période de Covid. Dans ce contexte, la Loterie Romande ne nous a jamais fait défaut. Elle nous a toujours soutenu fidèlement et nous permet de réaliser hier comme aujourd’hui toutes nos ambitions.»

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