Ce qu’il faut savoir de l’offensive du Hamas contre Israël 

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Proche-OrientCe qu’il faut savoir de l’offensive du Hamas contre Israël

Les combats faisaient rage dimanche entre des activistes du Hamas et les forces israéliennes, au lendemain d’une offensive surprise du mouvement islamiste palestinien contre Israël.

Un magasin de Tel-Aviv frappé par une roquette tirée par le Hamas, le 7 octobre 2023.

Un magasin de Tel-Aviv frappé par une roquette tirée par le Hamas, le 7 octobre 2023. 

AFP

Les combats faisaient rage dimanche entre des activistes du Hamas et les forces israéliennes, au lendemain du lancement d’une offensive surprise du mouvement islamiste palestinien contre Israël depuis la bande de Gaza. Près d’un millier de personnes ont déjà été tuées au total selon des bilans provisoires, alors que les forces israéliennes traquaient les combattants palestiniens infiltrés en Israël et bombardaient la bande de Gaza. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a évoqué une guerre «longue» contre le Hamas.

Déroulement de l’offensive

L’offensive du Hamas a été lancée samedi à l’aube en plein Shabbat, le repos hebdomadaire juif, 50 ans et un jour après le début de la guerre israélo-arabe de 1973 («guerre du Kippour»). Le mouvement palestinien a tiré des milliers de roquettes sur Israël pendant que ses combattants utilisaient des explosifs et des bulldozers pour franchir la barrière qui sépare la bande de Gaza du territoire israélien, attaquant des positions militaires et des civils en pleine rue.

À bord de véhicules, de bateaux et même de parapentes motorisés, les combattants se sont infiltrés dans des zones urbaines d’Israël comme Ashkelon, Sderot et Ofakim, situé à environ 22 kilomètres de la frontière avec l’enclave côtière. Le Hamas s’est emparé d’équipements militaires israéliens et a pris des otages civils. «Plus de 100 prisonniers» sont entre ses mains, selon le gouvernement israélien.

Ses combattants ont envahi notamment un poste de police à Sderot où ils ont échangé des tirs avec les forces israéliennes. Ils ont attaqué une rave party à laquelle participaient plusieurs centaines de jeunes Israéliens près du kibboutz Reim, proche de Gaza, selon les médias.

La réponse d’Israël

L’armée israélienne, qui a compté plus de 3000 tirs palestiniens, a riposté par des frappes aériennes et déclenché l’opération «Sabre de fer», détruisant des bâtiments présentés comme des «centres de commandement» du Hamas à Gaza. Benjamin Netanyahu a promis de réduire en «ruines» les caches du Hamas à Gaza, un territoire pauvre peuplé de 2,3 millions d’habitants.

L’armée a annoncé avoir déployé plusieurs dizaines de milliers de soldats pour combattre les activistes du Hamas infiltrés dans les régions désertiques du sud d’Israël. Selon le porte-parole de l’armée Richard Hecht, les frappes ont visé 426 cibles, dont des tunnels et d’autres infrastructures à Gaza. L’armée israélienne, qui a été prise au dépourvu selon des analystes, a annoncé son intention d’évacuer dans les 24 heures tous les habitants du pourtour de la bande de Gaza.

Combien de morts?

Selon Israël, plus de 600 personnes ont été tuées et 2000 blessées du côté israélien. L’armée a publié les noms de 26 soldats tués. Des journalistes de l’AFP ont vu des corps criblés de balles de civils allongés dans les rues à au moins trois endroits: à Sderot, dans le sud d’Israël, le kibboutz voisin de Gevim et la plage de Zikim au nord de la bande de Gaza. Dans la bande de Gaza, 370 Palestiniens ont été tués et 2200 autres blessés selon le Hamas. Deux Thaïlandais, un étudiant cambodgien et deux Ukrainiennes ont été tués.

Les réactions dans le monde

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné «dans les termes les plus fermes» l’offensive du Hamas et appelé «la communauté internationale à des «efforts diplomatiques pour éviter un élargissement» du conflit. Les pays occidentaux, nombreux à considérer le Hamas comme une organisation «terroriste», ont eux aussi condamné l’attaque.

Le président américain, Joe Biden, a assuré Israël de son «soutien inébranlable». La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a condamné des attaques relevant du «terrorisme dans sa forme la plus méprisable» et estimé qu’Israël avait «le droit de se défendre». La Russie a appelé à un «cessez-le-feu immédiat». 

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(AFP)

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