Hong Kong: Inculpation pour le président du syndicat des journalistes

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Hong KongInculpation pour le président du syndicat des journalistes

Le président du syndicat des journalistes de Hong Kong a été inculpé lundi pour entrave aux forces de l’ordre, dix jours avant son départ prévu pour suivre une formation à l’étranger.

Monsieur Chan a notamment travaillé pour le site de nouvelles en ligne StandNews. Celui-ci a dû fermer à cause de la pression étatique.

Monsieur Chan a notamment travaillé pour le site de nouvelles en ligne StandNews. Celui-ci a dû fermer à cause de la pression étatique. 

AFP

Ronson Chan, président de l’Association des journalistes de Hong Kong (HKJA), a été inculpé et est convoqué au tribunal jeudi. Il encourt jusqu’à deux ans d’emprisonnement.

Le journaliste a été arrêté début septembre alors que deux policiers demandaient à vérifier son identité en plein reportage sur une réunion d’occupants de logements sociaux. La police a affirmé que M. Chan avait refusé de montrer sa carte d’identité aux agents et s’était comporté de manière «non coopérative» malgré de multiples avertissements.

«Je leur ai dit que je ne comprenais pas le chef d’inculpation... Je n’ai fait obstruction à aucun policier», a déclaré M. Chan à l’extérieur des locaux de la police. Le journaliste a contesté le récit des forces de l’ordre, affirmant qu’il avait demandé aux agents de lui expliquer pourquoi ils l’avaient soumis à une fouille et l’avaient menotté avant qu’il ne puisse brandir sa carte d’identité. Il a également accusé les officiers de police de l’avoir menacé sur le chemin du commissariat, relatant des commentaires tels que «voyons quand tu vas mourir».

Loi de sécurité nationale contestée

M. Chan devait en principe quitter Hong Kong fin septembre après avoir obtenu une bourse pour participer à un programme de six mois de l’Institut Reuters à l’Université d’Oxford.

Les autorités hongkongaises utilisent la loi de sécurité nationale et le délit de sédition, datant de l’époque où la ville était sous domination britannique, pour réprimer la contestation à Hong Kong, trois ans après des manifestations massives en faveur de la démocratie. La police de Hong Kong dispose de pouvoirs étendus en matière d’interpellation et de fouille. Les habitants ont accès à des voies légales limitées pour s’opposer à un contrôle d’identité.

Les médias locaux jugés critiques à l’égard du gouvernement ont fait l’objet d’une vague d’enquêtes policières et Hong Kong a chuté en 2021 de 68 places dans le classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF), publié en mai, pour atteindre la 148e place mondiale.  Le journal Apple Daily et la plateforme d’information en ligne StandNews – pour laquelle a travaillé M. Chan – ont tous deux fermé l’an dernier après que plusieurs de leurs cadres eurent été accusés de violer la loi sur la sécurité nationale.

(AFP)

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