Semi-conducteurs: Londres ordonne à un groupe chinois de vendre ses parts d’une société

Publié

Semi-conducteursLondres ordonne à un groupe chinois de vendre ses parts d’une société

Londres veut obliger le géant chinois Wingtech à céder ses parts du principal fabriquant britannique de semi-conducteurs, Newport Wafer Fab.

Grant Shapps, secrétaire d’État aux Affaires, à l’Énergie et à la Stratégie industrielle, sortant du 10, Downing Street, à Londres le 26 octobre 2022.

Grant Shapps, secrétaire d’État aux Affaires, à l’Énergie et à la Stratégie industrielle, sortant du 10, Downing Street, à Londres le 26 octobre 2022.

AFP

Londres a ordonné mercredi à une société appartenant à la Chine de vendre ses parts du principal fabriquant britannique de semi-conducteurs, une décision qui risque de susciter l’opposition de Pékin.

«Suite à une évaluation détaillée de la sécurité nationale, le secrétaire d’État aux Affaires, à l’Énergie et à la Stratégie industrielle (Grant Shapps) a décidé d’émettre une ‘‘ordonnance finale’’ obligeant Nexperia à vendre au moins 86% de Newport Wafer Fab pour se prémunir contre des risques potentiels pour la sécurité nationale», a déclaré un porte-parole du gouvernement dans un communiqué.

Relations tendues

Dans sa directive officielle, Grant Shapps a indiqué qu’il y avait un risque lié à «la technologie et au savoir-faire (…) qui pourrait compromettre les capacités du Royaume-Uni». La société néerlandaise Nexperia, qui appartient au géant chinois des smartphones Wingtech, a finalisé l’achat de Newport Wafer Fab pour un montant non divulgué en juillet 2021.

Cette annonce intervient dans un contexte de relations de plus en plus tendues entre Londres et Pékin et durant un examen minutieux des investissements des entreprises chinoises à l’étranger. En 2020, Londres a interdit au géant chinois des télécommunications Huawei de déployer au Royaume-Uni des équipements pour le réseau à haut débit 5G, après les inquiétudes exprimées aux États-Unis concernant des risques d’espionnage chinois, provoquant la colère de Pékin.

Entretiens annulés entre Xi et Sunak

Le premier ministre britannique Rishi Sunak est arrivé au pouvoir le mois dernier en adoptant un ton dur à l’égard de la Chine tout en manifestant son désir de commercer avec ce pays. Il avait prévu des entretiens bilatéraux avec le président chinois Xi Jinping lors du sommet du G20 en Indonésie cette semaine.

Mais ils ont été annulés lorsque les alliés occidentaux ont organisé une réunion précipitée à Bali, en réponse à une attaque de missiles russes contre l’Ukraine et la chute d’un missile en Pologne, membre de l’OTAN. La Grande-Bretagne «continuera de défendre les entreprises et les investissements tout en protégeant la sécurité nationale», a déclaré le porte-parole du gouvernement.

«Notre sécurité à long terme repose sur la résilience de notre économie et cela signifie s’assurer que nous ne laissons pas des actifs stratégiques tomber entre les mains de régimes autoritaires au nom d’un progrès à court terme», a déclaré la députée conservatrice Alicia Kearns.

(AFP)

Ton opinion

1 commentaire