AviationLa nouvelle compagnie publique italienne, ITA, peut prendre son envol
Rome a donné le feu vert, ce mercredi, au démarrage de la compagnie aérienne ITA. Dès la mi-octobre, l’«héritière» d’Alitalia pourra faire décoller ses 50 appareils.
Italia Trasporto Aereo (ITA), la nouvelle compagnie aérienne publique, née des cendres d’Alitalia, en grande difficulté financière, est autorisée à voler et vendre des billets, a annoncé, mercredi, l’Autorité italienne de l’aviation civile (Enac).
«ITA peut décoller», affirme le président de l’Enac, Pierluigi Di Palma, espérant que «la nouvelle compagnie nationale de référence contribuera au redémarrage du secteur», ce qui aiderait «de manière décisive à surmonter les difficultés causées par la crise de la pandémie». La nouvelle compagnie, qui disposera d’une cinquantaine d’appareils, pourra débuter ses vols le 15 octobre.
Capital formé en trois temps
Cette annonce intervient alors que l’État italien a formellement approuvé, fin juillet, l’injection de 700 millions d’euros (près de 750 millions de francs) de fonds publics dans ITA. Après cette injection initiale en 2021, ITA devrait bénéficier de deux autres augmentations de capital en 2022 et 2023, portant le total à 1,35 milliard d’euros (1,45 milliard de francs).
L’ancien gouvernement dirigé par Giuseppe Conte avait prévu, au total, trois milliards d’euros (3,25 milliards de francs) de fonds publics pour soutenir le groupe succédant à Alitalia.
Marque mise en vente
Les services au sol et la maintenance d’Alitalia seront vendus séparément, par le biais d’appels d’offres publics, comme l’avait réclamé Bruxelles, mais ITA pourra y participer aux côtés d’autres investisseurs. La marque Alitalia sera également mise en vente lors d’un appel d’offres public, afin de satisfaire les exigences de l’Union européenne.