Brest (F)Transports publics suspendus après des violences urbaines
À Brest (F), après des interpellations de jeunes, jeudi, des violences ont eu lieu en représailles ce week-end. Un tram ayant été visé par des feux d’artifice, les transports n’ont pas circulé dimanche.
En Bretagne, le service de transport en bus et tramways était suspendu, dimanche, à Brest, après des violences urbaines intervenues la nuit précédente. Les incidents ont «porté atteinte à la sécurité des salariés de Bibus et des voyageurs», a précisé le réseau de transport en commun sur son site internet. Un délégué syndical a fait état d’une «scène de guérilla» dans le quartier de Pontanézen.
D’après le sous-préfet de Brest, Jean-Philippe Setbon, les faits se sont déroulés vers 23h, samedi, lorsqu’un tramway a été arrêté par des barrières placées sur la voie, puis qu’il a été pris pour cible par des tirs de feux d’artifice, sans faire de blessés.
Renforts appelés
Les passagers présents dans le tramway ont été acheminés à leur destination par bus, puis des affrontements ont éclaté entre une vingtaine de personnes encagoulées et les policiers.
Un abribus a été dégradé et un véhicule de service Bibus a été incendié. Le retour au calme est intervenu au bout d’une heure. Le sous-préfet a indiqué avoir fait une demande de renforts d’effectifs de police pour les nuits à venir.
Deux véhicules avaient été brûlés dans le même quartier jeudi, à midi, après l’interpellation, la veille, de huit jeunes, lors d’une opération de recherche de stupéfiants.
Le maire choqué
Le maire PS de Brest, François Cuillandre, a dénoncé «fortement» les faits intervenus dans la nuit, «sans doute en réaction aux arrestations intervenues cette semaine. Il n’est pas acceptable qu’une vingtaine d’individus bloquent un service public, qui permet aux habitants de ce quartier et à tous les habitants de la métropole de se déplacer librement», a estimé le maire.