CriseLes consommateurs suisses ont le moral en berne
Selon le baromètre du Seco, les Helvètes ont encore moins le moral qu’au début de la crise liée au Covid en 2020.

Les ménages sont très pessimistes quant à leur situation financière.
LMDLe moral des consommateurs suisses a plongé en juillet. L’indice du climat de consommation au 3e trimestre a reculé de 42 points, selon le baromètre du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco). Il est ainsi passé sous le niveau seuil enregistré au début de la crise du coronavirus, en avril 2020.
Ce qui met le moral des Helvètes en berne? Ils craignent notamment une période difficile pour l’économie ces 12 prochains mois. Les ménages sont en outre très pessimistes quant à leur situation financière. Le sous-indice portant sur la situation financière passée (−35 points) tombe à un niveau qu’il n’a plus atteint depuis le début des années 1990, tandis que celui concernant la situation financière future (−35 points aussi) a crevé le plancher historique de janvier 1995, explique le Seco.
En outre, la propension aux grandes acquisitions reste fortement inférieure à la moyenne. L'indice correspondant a chuté à -43,3 points (-31,3 points au second trimestre). Les Suisses sont réticents à se lancer dans des achats importants, sans doute en raison de l’évolution des prix, estime le Seco.
En revanche, la situation sur le marché du travail est toujours évaluée très favorablement.Tant la sécurité de l’emploi que l’évolution du taux de chômage sont évaluées de manière nettement plus optimiste que la moyenne pluriannuelle.
Marché du travail solide
Les estimations sur la situation économique à venir a surtout souffert, plongeant à -53,5 points contre -31,4 points au deuxième trimestre. L'évaluation de la situation financière future n'est guère meilleure, s'affichant à -34,8 points après -24,9 points le partiel précédent. Cet indicateur "a crevé le plancher historique enregistré en janvier 1995" et qui était à -26 points, a rappelé le Seco.
Du coup, la volonté d'effectuer des achats importants a pris un coup, l'indice afférant chutant à -43,3 points, comparé à -31,3 points au second trimestre.
Côté positif, les personnes interrogées s'attendent par contre à ce que la situation sur le marché du travail demeure "très favorable", que ce soit au niveau de la sécurité de l'emploi (-27 points) et de l'évolution du taux de chômage (27 points).