FootballYverdon face à une mission (presque) impossible
Ce dimanche (16h30), le néo-promu nord-vaudois accueille Young Boys, le champion en titre. De surcroît à Neuchâtel, sur synthétique et à huis clos.
- par
- André Boschetti
Si à l’impossible nul n’est toujours tenu, Yverdon Sport peut aborder sa première sortie de Super League dite «à domicile» en toute quiétude. Face à un champion de Suisse qui reste le grandissime favori à sa propre succession, personne n’attend du néo-promu nord-vaudois qu’il parvienne à débloquer son compteur, dimanche.
Du moins tous ceux qui ne seront pas appelés par Marco Schällibaum pour réaliser ce que chacun, ou presque, considère l’exploit par excellence en Suisse. Pour convaincre, si besoin était, ses ouailles que tout est toujours possible quand il s’agit de ballon, le technicien zurichois et son gardien, Kevin Martin, balaient la plupart des arguments qui plaident en faveur d’une victoire aisée des Young Boys de Raphaël Wicky. «Il aurait été préférable de jouer ce premier match chez nous plutôt qu’à Neuchâtel? Peut-être mais je ne me préoccupe pas de ce que je ne peux maîtriser», assure le coach.
Le huis clos pourrait être un atout pour YS
«Jouer sur terrain synthétique est un avantage pour YB? Je ne crois pas, continue le gardien vaudois. Depuis notre plus jeune âge, nous sommes tous habitués à cette surface. Elle ne constituera pas une excuse pour nous.» Quant au fait de ne pas avoir l’appui de ses supporters, Schällibaum le transforme presque en atout. «Peut-être y aurait-il eu davantage de fans bernois à la Maladière si le huis clos n’avait pas été imposé par notre hôte, alors…»
Reste la réalité du terrain et une supériorité bernoise que personne ne se sent de contester. Surtout pas Marco Schällibaum, toujours en train d’accueillir de nouveaux joueurs qu’il doit amener en aussi peu de temps que possible au top de leur forme. Condition sine qua non pour qu’ils soient les valeurs ajoutées promises dont il a besoin pour mener à bien sa mission maintien, loin d’être impossible même si elle s’annonce compliquée.
Battu par «meilleur que nous», à Zurich, comme le répétait à nouveau jeudi Marco Schällibaum, YS ne pourra pas compter avec un apport supplémentaire dimanche. «Les derniers arrivés ne sont pas encore prêts. De plus, Mohamed Tijani, sorti prématurément sur blessure à Zurich, sera absent. En revanche, nous avons pu bien travailler et progresser à tous les niveaux durant la semaine. C’est un moment difficile mais il nous faut serrer les dents et tenter de faire quelques points ces prochaines semaines.»
Pour être plus précis jusqu’à la mi-août et au week-end de Coupe. «L’objectif est que tout le monde soit en bonne forme à cet instant. Et alors on pourra enfin voir le vrai visage d’YS avec tous ces renforts qui, j’en suis persuadé, en sont vraiment.»
Encore deux à trois renforts attendus
Aux dix joueurs qui ont déjà débarqué, deux ou trois supplémentaires devraient encore s’ajouter ces prochains jours. De là à imaginer, dans quelques temps, un YS composé uniquement de ces nouveaux venus? La question fait sourire le technicien. «Je ne sais pas, c’est encore un peu tôt pour le dire. (ndlr: Il marque une pause) Mais pourquoi pas? L’idée était de prendre des joueurs capables d’augmenter la qualité du groupe et j’ai l’agréable sentiment que pour chacune de ces recrues c’est le cas, même s’il est encore un peu tôt pour l’affirmer avec certitude. Quoi qu’il en soit, ce sont tous des gars supers qui ne sont pas chez nous en vacances mais déterminés à apporter une plus-value au groupe.»
En amont, tout est fait pour que leur intégration se passe le mieux et le plus rapidement possible. «Ce n’est que s’ils sont bien logés, entourés et intégrés qu’ils pourront exprimer leur potentiel, conclut Marco Schällibaum. Dans cette optique, tant le club que les anciens font tout ce qu’il faut pour qu’ils se sentent à l’aise et forment le même groupe solidaire que la saison passée. Mais pour tout cela, il faut du temps et nous n’en avons malheureusement pas beaucoup.»