Pristina : Le Kosovo demande des sanctions internationales contre la Serbie 

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PristinaLe Kosovo demande des sanctions internationales contre la Serbie

Pristina a demandé jeudi des sanctions internationales contre la Serbie, assurant que Belgrade était derrière le commando paramilitaire soupçonné d’avoir tué un policier kosovar, dimanche. 

La police kosovar à Banjska, dans le nord du pays, à environ 15 km de la frontière avec la Serbie, le 27 septembre 2023.

La police kosovar à Banjska, dans le nord du pays, à environ 15 km de la frontière avec la Serbie, le 27 septembre 2023.

AFP

Le Kosovo a demandé jeudi des sanctions internationales contre la Serbie, assurant que Belgrade était derrière le commando paramilitaire soupçonné d’avoir tué un policier kosovar, dimanche. «Pour cela, la Serbie devrait être sanctionnée», a déclaré le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, au Parlement du Kosovo.

Si elle ne l’est pas, «elle recommencera», car «l’arsenal militaire des professionnels serbes qui ont attaqué à Banjska était constitué d’armes venues de Serbie», a ajouté le Premier ministre, en référence à un véritable arsenal que les autorités kosovares affirment avoir saisi dans ce village du nord du Kosovo, lors d’une opération menée contre le commando, après le meurtre d’un policier kosovar albanais, dans une embuscade.

Selon une liste publiée par Albin Kurti, l’arsenal d’un montant de plusieurs millions d’euros comprenait un véhicule blindé, des grenades, des AK47, des lance-roquettes… Belgrade rejette depuis le début les accusations de Pristina.

Plusieurs heures d’échange de tirs

Le policier kosovar a été tué dimanche, à quelques kilomètres de la frontière serbe, pendant une patrouille. S’ensuivirent plusieurs heures d’échange de tirs entre la police kosovare et un commando lourdement armé de plusieurs dizaines d’hommes retranchés dans un monastère. Trois d’entre eux sont morts, trois ont été arrêtés, et le sort des autres est inconnu. Le Kosovo assure que plusieurs sont en Serbie, soignés dans un hôpital du sud du pays.

Ces violences ont ravivé les tensions entre le Kosovo et la Serbie, qui n’a jamais reconnu l’indépendance de son ancienne province, déclarée en 2008. Belgrade a ainsi fait des trois hommes tués ses «martyrs», décrétant un jour de deuil national. Mercredi soir, des centaines de personnes se sont rassemblées en leur honneur dans la cathédrale Sainte-Sava, à Belgrade.

Le joueur de tennis serbe et numéro 1 mondial, Novak Djokovic, a partagé sur Instagram une photo de ce rassemblement, sur laquelle on voit les visages des trois membres du commando, avec trois émoticônes représentants des mains jointes en prière. Les États-Unis et l’Union européenne notamment ont condamné les violences, appelant la Serbie et le Kosovo à prendre «des mesures urgentes» pour faire retomber la violence, et à travailler à la désescalade. 

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(AFP)

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