Femme retrouvée en France: «La situation de séquestration est une réalité inexistante»

Publié

Femme retrouvée en France«La situation de séquestration est une réalité inexistante»

Selon le procureur, aucun élément ne permet de poursuivre le mari de la femme retrouvée, lundi, à Forbach (F). Il va être relâché. Son épouse l’accuse de l’avoir séquestrée depuis 2011.

Selon le procureur Olivier Glady, les propos de l’épouse sont émaillés «d’incohérences».

Selon le procureur Olivier Glady, les propos de l’épouse sont émaillés «d’incohérences».

AFP

La détention provisoire de l’Allemand accusé par sa femme de l’avoir séquestrée en Moselle depuis 2011 va être levée, «aucun élément» ne permettant de le poursuivre, a indiqué, mardi, le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.

«La garde à vue sera levée en fin d’après-midi ou dans la soirée», a indiqué le magistrat, selon lequel «la situation de séquestration est une réalité inexistante». Le médecin légiste qui a examiné la femme, âgée de 53 ans et de nationalités espagnole et allemande, n’a pas non plus relevé de traces de viols ou de blessures, a ajouté Olivier Glady.

Par conséquent, l’homme va sortir de garde à vue et être remis en liberté, tandis que sa femme, avec qui il est marié depuis 2001, restera pour l’heure à l’hôpital, à Metz. Le légiste «n’exclut pas la possibilité, pour cette femme, d’être affectée par des pathologies inflammatoires de type rhumatologiques», ce qu’a indiqué son mari aux enquêteurs.

Allergies, perte de cheveux

Ce dernier leur a expliqué qu’elle est atteinte de rhumatismes de nature auto-immune, qui entraînent des complications «invalidantes» depuis environ dix mois, et qu’il s’occupait d’elle. Ces rhumatismes ont également engendré des «allergies» et sont «assortis d’un mécanisme d’alopécie», qui explique l’absence de chevelure de l’épouse, retrouvée «le crâne rasé».

Elle affirme néanmoins «toujours qu’elle n’est pas malade», a par ailleurs indiqué le procureur, qui souligne que «sa propre interprétation de sa situation n’est peut-être pas la plus juste». Elle continue par ailleurs à affirmer être victime de séquestration de la part de son mari, mais ses propos sont restés émaillés «d’incohérences», rapporte le magistrat, qui avait démenti, lundi, plusieurs éléments, comme l’existence dans l’appartement d’un banc de torture ou d’un carnet dans lequel son mari aurait noté les sévices prétendument infligés à sa femme.

«Sa propre interprétation de sa situation n’est peut-être pas la plus juste.»

Olivier Glady, procureur, à propos de l’épouse

La femme avait été découverte par la police, amaigrie, à moitié nue et le crâne rasé, dans un appartement du centre de Forbach, qu’elle occupait avec son mari, de nationalité allemande. Il avait été placé en garde à vue pour séquestration, viols aggravés, actes de torture et de barbarie.

Son épouse avait appelé, dans la nuit de dimanche à lundi, «une association allemande de protection de victimes, qui a appelé la police à Wiesbaden», avait indiqué cette dernière, qui a ensuite contacté la police française.

TV, ordinateur, téléphone sans fil

Les constatations réalisées sur place ont permis aux enquêteurs de mettre au jour l’accès, pour la femme, à «une télévision, un ordinateur et un téléphone sans fil», avec lequel elle a par ailleurs passé son appel au secours aux services allemands.

(AFP)

Ton opinion