Infirmière tuée à Reims (F): le suspect inculpé et écroué pour assassinat

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FranceInfirmière tuée à Reims: le suspect inculpé et écroué pour assassinat

L’homme de 59 ans, souffrant de schizophrénie et de paranoïa, avait attaqué lundi une infirmière et une secrétaire du CHU de Reims, tuant la première et blessant la seconde.

Les drapeaux français ont été mis en berne ce mercredi à l’entrée du CHU de Reims en hommage à l’infirmière tuée lundi par un déséquilibré armé d’un couteau.

Les drapeaux français ont été mis en berne ce mercredi à l’entrée du CHU de Reims en hommage à l’infirmière tuée lundi par un déséquilibré armé d’un couteau.

AFP

L’homme suspecté d’avoir mortellement agressé au couteau une infirmière lundi au CHU de Reims (nord-est de la France) blessant également une secrétaire, a été mis en examen et écroué mercredi pour «assassinat» et «tentative d’assassinat», a indiqué le procureur de Reims, Matthieu Bourrette. Le mis en cause, qui a indiqué vouloir «se venger» du «personnel hospitalier», a été placé en détention provisoire «conformément aux réquisitions du parquet», a précisé le procureur Matthieu Bourrette.

Ce Rémois de 59 ans, célibataire et sans profession, souffre «de schizophrénie et de paranoïa». Il est suivi depuis 1985 et reconnu comme adulte handicapé, a détaillé le procureur lors d’une conférence de presse. Le suspect a déclaré en garde à vue avoir donné «plusieurs coups de couteau» aux victimes «en raison de leur qualité» et en «vouloir à la psychiatrie».

Il a avoué la préméditation

Il a reconnu ses actes, précisant «avoir pensé son forfait depuis plusieurs mois». Il dit avoir acheté le jour même le «couteau de cuisine», d’une lame de 20 cm, qu’il a utilisé. Lors de son interpellation, il avait déclaré aux policiers qu’à «chaque fois qu’il croiserait une blouse blanche, il la planterait parce qu’il voulait se venger» d’avoir été «maltraité depuis plusieurs années par le milieu psychiatrique», a poursuivi le procureur.

Les deux victimes ont été attaquées au couteau lundi en début d’après-midi dans les vestiaires de leur service au CHU de Reims. L’infirmière, Carène M., 37 ans, mère de deux enfants de 8 et 11 ans, est décédée dans la nuit de lundi à mardi. La secrétaire médicale, âgée de 56 ans, dit «avoir reçu cinq coups de couteau». Selon le ministre de la Santé François Braun, elle est «sortie du bloc opératoire» et reste «en surveillance».

Déjà mis en examen en 2017 pour des faits similaires

Le suspect avait été mis examen à Châlons-en-Champagne en 2017 pour des «violences aggravées» commises «avec un couteau» sur quatre personnes d’un établissement d’aide par le travail où il travaillait, après avoir arrêté son traitement, a souligné le procureur. Une audience est prévue vendredi pour statuer sur l’éventuelle «abolition» de son «discernement» dans ce premier dossier. Des mesures de sûreté «pouvant aller jusqu’à l’hospitalisation sous contrainte» peuvent être décidées dans ce cadre. Son avocate a demandé un renvoi, a indiqué son cabinet.

Régulièrement hospitalisé et placé sous «curatelle renforcée», le suspect était soumis à un traitement médicamenteux quotidien. L’enquête devra déterminer s’il a ou non arrêté ses soins, ce qui pourrait, le cas échéant, avoir contribué «au passage à l’acte», a insisté le procureur.

Hommage d’Élisabeth Borne

Une minute de silence a été observée mercredi dans tous les hôpitaux de France en mémoire à l’infirmière, dont la Première ministre Élisabeth Borne a salué «l’énergie et la douceur, l’empathie et le professionnalisme». Une centaine de personnes se sont recueillies dans la cour de l’hôpital de Reims devant des fleurs blanches déposées par des collègues et des patients.

Le personnel des établissements de soins dénonce une hausse des violences verbales ou physiques de la part des patients et de leurs accompagnants. Beaucoup d’établissements ont dû renforcer leurs mesures de sécurité et embaucher des vigiles. Le ministre de la Santé, François Braun, doit réunir jeudi les organisations syndicales sur le sujet de la sécurité dans le secteur de la santé.

(AFP)

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